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vendredi, mars 29, 2024

Justice et Corruption – La plainte de Noureddine Tounsi adressée à Abdelmadjid Tebboune

C’est une lettre poignante que vient d’envoyer le lanceur d’alerte algérien Noureddine Tounsi, un ancien cadre de l’Entreprise du Port d’Oran, emprisonné pour avoir divulgué de très graves actes de corruption.

Dans cette lettre adressée au Président de la République Abdelmadjid Tebboune, Noureddine Tounsi, qui a été arrêté le 21 septembre 2020 à Oran puis mis en examen et placé en détention provisoire le 23 Septembre 2020, demande l’ouverture d’une enquête par les services de la Présidence de la République algérienne pour mettre la lumière sur les graves dérives de la Justice Algérienne .

Poursuivi pour intelligence avec l’étranger, divulgation de secrets professionnels et outrages et violences à fonctionnaires et institutions de l’État, Noureddine Tounsi explique d’emblée dans cette lettre rendue publique le 07 Mars 2021, qu’il est victime d’une inacceptable machination et d’une abusive cabbale judiciaire qui n’a plus de place dans la promesse présidentielle d’une Algérie Nouvelle, basée sur l’Etat de Droit et l’indépendance de la Justice.

Le lanceur d’alerte affirme, avec preuves, que le dossier d’accusation remis à la Justice et détaillant les privilèges financiers octroyés à l’oligarque Ali Haddad et la question de la priorité d’accostage portuaire accordée aux importateurs privés de blé, ayant causé un énorme préjudice au Trésor Public, a été volontairement dissimulé par des juges corrompus qui avaient pourtant été signalés dans un rapport adressé au Ministre de la justice.

Noureddine Tounsi avait dénoncé le refus du parquet général d’Oran d’enregistrer une plainte contre les dérives de magistrats qu’il avait déposée à travers la plateforme numérique du ministère de la Justice. “J’ai reçu un message me confirmant l’enregistrement de ma réclamation et m’enjoignant de me rendre au parquet général d’Oran pour déposer le dossier. Mais l’instance judiciaire a refusé d’accuser réception”, avait-il relaté à la presse, en s’interrogeant sur ce refus de se conformer à la procédure mise en place par le ministère de la Justice.

Bien plus grave, ces indélicats « magistrats ont fait disparaitre des documents du dossier de corruption du port d’Oran, faits qui ont été constatés lors de l’audience au tribunal d’Oran« , poursuit  celui qui a été le premier à avoir prévenu par anticipation les services de sécurité et la Justice sur l’Affaire dite de la Cocaïne du port d’Oran ! Personne n’avait alors pris au sérieux ses avertissements.

Au lieu d’ouvrir une enquête sur les agissements de ces fonctionnaires qui ont obéi à d’autres intérêts que ceux prônés par la constitution, par la loi et la morale, il a été plus facile de reprocher à Noureddine Tounsi ses liens avec la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), celle qui est qualifiée par ces Juges indélicats de “partie étrangère”…

C’est pourtant une Justice manipulée pour défendre les seuls intérêts de la Issaba, qui a été utilisée pour le faire taire et qui a poussé Noureddine Tounsi à contacter la PPLAAF, après avoir épuisé tous les recours judiciaires pour mettre fin au harcèlement et aux menaces d’élimination physique dont il fait encore l’objet.

Noureddine Tounsi – Memebre de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) et lanceur d’alerte

Pour rappel, M. Tounsi avait été littéralement kidnappé le 1er Juin 2018 à Oran par les forces de Police sous les ordres du Directeur Général de la Sûreté Nationale Abdelghani Hamel, et transféré à Alger, avant d’être libéré quelque heures après. Les officiers de Police qui l’avaient alors questionnés ont été convaincus de la constance de ses preuves et de son innocence, après la présentation de ses correspondances avec les services des Renseignements Généraux de la Police et le visionnement des dénonciations vidéo faites au début du mois de Mai 2018…quelques semaines avant l’affaire de la Cocaïne d’Oran !

Mais ce n’était pas l’avis d’une certaine Justice qui renferme à ce jour encore les résidus de la Issaba, capable de dresser un faux dossier psychiatrique pour attester de l’instabilité mentale d’un citoyen, condamner pour un longue période d’emprisonnement des algériens ayant exprimé leur avis, et qui espère même pouvoir les déchoir de leur nationalité parce qu’ils s’opposent à leurs méfaits !

Craignant pour sa vie et pour la sécurité de son épouse et ses quatre enfants mineurs, Noureddine Tounsi s’adresse solennellement et comme ultime recours au Président de la République Abdelmadjid Tebboune, afin qu’Il exige l’ouverture d’une véritable enquête suivi par ses Services, dans le seul but de faire triompher la Justice et la Vérité et rétablir un simple citoyen algérien dans ses droits légitimes.

 

 

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