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vendredi, mars 29, 2024

Jusqu’à 16 H, le scrutin du 12 juin a mobilisé même pas 15 % des électeurs algériens : Vers un fiasco majeur ?

Le scrutin électoral organisé ce samedi 12 juin pour les législatives anticipées afin d’élire les futurs 407 nouveaux députés du futur Parlement algérien est en train de virer au fiasco. Et pour cause, jusqu’à 16 H 00, soit à 4 heures de la fermeture définitive des 61.543 bureaux de vote, répartis sur 13.000 centres, le pourcentage « officiel » de la participation citoyenne à ce scrutin n’a même pas dépassé les 15 % de l’ensemble du corps électoral algérien évalué à pas moins de 24,3 millions d’électrices et d’électeurs. 

C’est un taux de participation très faible, voire dérisoire et ridicule. Jusqu’à 16 H, le taux de participation annoncé par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est de 14,47 %. Cela signifie qu’à peine 3,3 millions d’électrices et d’électeurs se sont mobilisés pour aller voter et mettre des bulletins dans les urnes. C’est un chiffre extrême faible qui traduit l’ampleur de l’abstention, voire du boycott massif de la population algérienne vis-à-vis de ce scrutin électoral voulu par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune comme « une étape cruciale pour la construction de la Nouvelle Algérie ».

Cette voie offerte par le Président Abdelmadjid Tebboune n’a visiblement convaincu qu’une seule minorité. Du moins jusqu’à maintenant à moins que… le taux de participation ne fasse un bond géant d’ici 20 H. Ce qui relève du miracle pour ne pas dire de la manipulation grossière et de la fraude car il est mécaniquement impossible qu’un nombre important d’électeurs rejoignent les bureaux de vote à la fin de la journée dans le but de porter le taux de participation à plus de 20 % alors qu’il est d’à peine 15 % vers 16 H.

Jusqu’à cette heure-ci, cette faible mobilisation reflète l’échec des autorités algériennes à mobiliser la population autour de ce projet politique consistant à se doter d’un nouveau Parlement pour construire de nouvelles institutions.

C’est aussi un échec patent pour les candidats et partis ayant participé à cette élection.  Vingt-huit (28) partis politiques sont en lice pour ces élections avec 646 listes (10.468 candidats), soit moins que les indépendants qui ont présenté 837 listes (12.086 candidats), une tendance inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions. Selon les chiffres fournis par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qui supervise tout le processus électoral, plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections, alors que le nombre de femmes est de 8.305. Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint quant à lui 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats.

Le nombre d’électeurs inscrits à travers le territoire national s’élève à 23.522.322, alors que le nombre d’électeurs inscrits à l’étranger est de 902.865. Ces électeurs sont appelés à s’acquitter de leur devoir électoral dans 61.543 bureaux de voté, répartis sur 13.000 centres. Le nombre de bureaux de vote itinérants est de 139, tandis que celui à l’extérieur du pays est de 357.

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