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jeudi, mars 28, 2024

Indice du progrès social : l’Algérie fait mieux que le Maroc mais reste distancée par le Qatar, le Koweït ou les Emirats Arabes-Unis

L’Algérie remporté son match contre le Maroc concernant dans l’indice du progrès social établi par Social Progress Imperative en collaboration avec la Harvard Business School. Mais elle demeure encore distancée par plusieurs autres pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) qui la dépassent largement en matière de progrès social, à l’image du Qatar, le Koweït, la Jordanie ou les Emirats-Arabes Unis. 

Cet indice mondial a classé ainsi l’Algérie au 95e rang mondial sur 169 pays classés selon une évaluation de leurs performances sociale et environnementale en fonction des produits intérieurs bruts (PIB). Elle surclasse le Maroc qui arrive, quant à lui, au 97e rang mondial. Cependant, l’Algérie comme le Maroc sont dominés par la Tunisie qui est classée à la 72e place mondiale. La Mauritanie arrive, quant à elle, à la 115e place, derrière la Libye (126e).

L’ensemble des pays maghrébins sont outrageusement battus dans cette confrontation concernant le progrès social par les pays du Golfe. Preuve en est, le Koweït caracole à la tête de la région MENA, occupant ainsi le 55e rang mondial. Il est suivi par les Emirats arabes unis (68e), la Tunisie, le Sultanat d’Oman (80e), la Jordanie (82e), le Liban (89e), Qatar (90e), Bahreïn (92e), l’Algérie et la Palestine (97e). Le Maroc est présenté comme l’un des plus mauvais élèves des pays de la région MENA en matière de progrès social.

Il est à préciser que ce classement est établi par l’organisme américain à but non lucratif Social Progress Imperative, basé aux Etats-Unis. Il est élaboré annuellement en collaboration avec la Harvard Business School. Une édition qui classe 169 pays en évaluant leurs performances sociale et environnementale en fonction des produits intérieurs bruts (PIB).

Social Progress Imperative définit le progrès social comme étant «la capacité d’une société à répondre aux besoins humains fondamentaux de ses citoyens, à établir les éléments qui permettent aux citoyens et aux communautés d’améliorer et de maintenir la qualité de leur vie, et de créer les conditions pour tous les individus pour atteindre leur plein potentiel». L’indice du progrès social suit aussi les principes énoncés par l’économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel de l’économie, sur la manière de mieux mesurer le bien-être et la qualité de vie des sociétés.

L’indice de progrès social (IPS) est probablement l’indice le plus évolué et le plus complet qui existe, en raison de la grande variété des indicateurs qui le constituent. L’IPS évalue le bien-être humain et le progrès social en fonction d’une multiplicité d’indicateurs qui mesurent d’une part, le degré de réalisation des besoins humains fondamentaux (nourriture, logement, sécurité des personnes, etc.) et d’autre part, les fondements du bien-être (accès à l’information et aux communications, santé, qualité de l’environnement, etc.); enfin, un troisième volet d’indicateurs évalue les opportunités de développement personnel et d’intégration dans une société donnée.

Le progrès social est mesuré à travers 3 dimensions, qui regroupent 12 composantes qui contiennent des mesures de variables très spécifiques. L’indice de progrès social élabore une évaluation non seulement de la performance d’un pays en termes généraux, mais aussi de sa performance relative sur des questions spécifiques. De cette façon, les gouvernements et les entreprises ont les outils pour suivre l’évolution du progrès de leurs sociétés et ainsi prendre de meilleures décisions sur les politiques publiques et les investissements privés-publics.

 

 

 

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