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samedi, avril 20, 2024

Hirak : Plus de 900 arrestations musclées et tous les commissariats d’Alger pleins à craquer

Ce vendredi 14 mai est une journée triste et sinistre en Algérie. Le deuxième jour de l’Aid Al Fitr de 2021 a coïncidé avec une vague de répression massive sans aucun précédent contre les manifestants du Hirak. Ce vendredi 14 mai est effectivement la journée la plus violente depuis l’avènement du Hirak le 22 février 2019. Preuve en est, plus de 900 arrestations musclées ont été signalées et déplorées à travers plus de 23 wilayas. Et ce bilan demeure encore provisoire. 

 

Et pour cause, à Alger, tous les commissariats de Police sont pleins à craquer par des citoyens interpellés directement dans les rues à cause des marches du Hirak. De l’avis unanime de tous les activistes et militants démocrates algériens, il n’y a jamais eu un bilan aussi lourd en matière d’arrestations en masse à Alger dans les rangs du Hirak. Cette journée va donc s’achever avec la certitude qu’un évènement totalement inédit vient de se produire en Algérie : le régime a décidé de durcir sa « guerre » contre un mouvement populaire de protestation totalement pacifique.

Selon plusieurs sources sécuritaires et judiciaires, le nombre des personnes arrêtées à Alger ce vendredi 14 mai dépasse à Alger la barre des 500 personnes. Du jamais vu depuis le début de la crise politique dans le pays en 2019.

Les journalistes algériens et les correspondants des agences de presse internationales ont fait partie du lot des personnes violemment interpellées. Plusieurs autres wilayas du pays ont été le théâtre d’arrestations musclées à l’image d’Oran où plus de 30 citoyens ont été embarquées par des policiers anti-émeutes. A Mostaganem, Bordj Bou Arreridj, Mila, Constantine, dans toutes ces wilayas plusieurs dizaines d’arrestations ont été déplorées. Skikda, Khenchela, Tébessa, Oum El-Bouaghi et Tlemcen ont subi également cette campagne des arrestations en masse.

Annaba a été particulièrement touchée et des sources locales rapportent plus de 80 manifestants interpellés. Même en Kabylie, les services de sécurité ont tenté de réprimer massivement les manifestants pacifiques alors qu’ils étaient auparavant circonspects dans leurs interventions dans cette région sensible du pays. A Bouira, les arrestations d’une vingtaine de manifestants ont failli provoquer  des affrontements avec les forces anti-émeutes.

Il est à signaler enfin que de nombreuses personnes interpellées ont été placées en garde-à-vue. Leur nombre exact n’a pas été encore déterminé. Et ces personnes risquent de rejoindre les détenus d’opinion dans les prisons algériennes. A partir de dimanche 16 mai prochain, de nombreuses incarcérations risquent d’être décidées par les tribunaux algériens. Un nouveau record en perspective dans une Algérie profondément étouffée et bâillonnée par l’actuel pouvoir.

 

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7 تعليقات

  1. Les parasites sanguinaire qui squattent le pouvoir et les centres de decisions en Algerie veulent faire sortir les Algerien du cercle du pacifisme pour pouvoir utiliser le seul instrument qu’ils/elles metrisent qui est la repressions, la torture, le viol, l’empisonment, le meurtre et le genocide comme les juifs en Palestine occupe’, les sionistes.

  2. Arrestations d’avocats, de journalistes, de leaders politiques, de vieux, de vielles, de jeunes, d’étudiant(e)s, … le régime d’Alger assume son caractère de dictature et apporte une réponse cinglante à la mise en garde de mardi dernier par l’ONU ! Voila une grande bataille à inscrire pour le compte du Hirak pacifique ! Il faudra continuer à saigner la bête jusqu’à sa mort par suicide ! Bravo le Peuple Algérien !!

  3. Décennie noire 2.0
    Faut-il rappeler aux acteurs de l’époque qui ont pris 30 ans à présent et dont la mémoire flanche sûrement, qu’il y’avait eu beaucoup de dégâts, de massacres et de morts, il y’aurait eu quelques 250 000 morts au bas mot !!!
    Il est plus que jamais nécessaire de ne plus quitter la rue pour clamer haut et fort !!!
    « Plus jamais ça » !!!!!!!!!!!!!
    « plus jamais ça » !!!!!!!!!!!!!!!!!
    « plus jamais ça » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  4. Combien de temps ce pouvoir fantôme va continuer à faire semblant de gouverner au travers de la girouette Tebboune et de son gouvernement d’irresponsables? Que peut-on constater? Au fur et à mesure que les vendredis se déroulent, la répression s’accentue. Ce qui aurait été inacceptable il ya deux ans de la part des policiers devient à présent tout à fait courant. Ainsi, avec patience et persévérance, cette gouvernance a mis au point une répression qui va crescendo et qui finira par neutraliser la rue.

    Fini le temps où l’on ramassait les détritus après le passage du cortège et où l’on mettait en exergue nos policiers et leur « humanisme ». Nous n’étions pas des gilets jaunes, nous! Comme le proclamait une certaine presse algérienne en évitant soigneusement de donner les raisons pour lesquelles des millions d’algériens manifestaient.

    En fait cette gouvernance— et ceux qui sont derrière elle— veulent revenir à la situation qui a été acté le 18 juin 2001 par le Conseil du gouvernement que présidait Ali Benflis. Et cette proscription, à priori encadrée par un décret, n’avait jamais été levée, pas même lorsque l’état d’urgence, instauré en 1992 pour lutter contre la guérilla, a pris fin en 2011. Ce qui a permis de tenir et de contrôler la population d’Alger et partant du pays dans son entièreté pendant près de 20 ans.
    Avec une différence toutefois c’est que la situation économique d’alors, avec un pétrole à 120 $ le baril à l’époque, permettait de distribuer des miettes afin de faire taire les revendications et donnait par là même l’impression d’une excellente gouvernance qu’appuyaient une presse servile et un parti corrompu.

    Une lecture attentive de l’avant-projet de loi de finances complémentaire 2021 qui prévoit un déficit budgétaire record de 25,46 milliards de dollars amène à penser que ce qui était des revendications à caractères sociaux, moraux et politiques vont se transformer en revendications économiques du faits que le gouvernement Tebboune est acculé à la faillite économique annoncée depuis longtemps.

    Or, une relance économique, (si relance il y a,) ne peut se faire que si on en explique la nécessité et qu’on en expose les conséquences sur le pouvoir d’achat et l’impact qu’elle aura sur le mode de vie que nous menons. Et qu’on mette en avant les sacrifices qu’il nous faudra faire obligatoirement pour redresser ce pays.

    Ce pouvoir fantôme qui nous gouverne depuis 1962, par cette répression programmée qui veut faire perdurer une Algérie adepte à la rente des hydrocarbures, conduit irrémédiablement à une révolte. La population ne demandera pas seulement de libérer la démocratie… etc.… comme le montre ce manifestant avec sa pancarte. Mais simplement d’être en capacité de se nourrir.
    Souvenons-nous du rôle de Gaïd Salah et de la mise en place de Tebboune. Et de ses soutiens qui se sont constamment référés aux sacrifices anticolonialistes de nos ainés pour affirmer leur politique tout en agissant comme des crapules pour garder la mainmise sur le peuple.

  5. selon le journal liberté de ce jour qui a repris le communiqué du CNLD
    « Plus de 50 citoyens sur environ 1000 manifestants arrêtés lors des marches réprimées, vendredi, dans huit wilayas du pays, sont maintenus en garde à vue, selon le dernier recensement effectué, ce samedi, par le comité national pour la libération des détenus.

    A Alger, le CNLD a communiqué les noms de 30 citoyens, dont la journaliste de Radio M, Kenza Khattou, et le membre de la direction du MDS, Ouahid Benhala, placés en garde à vue, alors que 23 autres manifestants à Sétif, 5 à Bordj Bou Arréridj, 3 à Annaba et 5 issus de Chlef, Bikra, Tiaret et Constantine sont toujours maintenus dans les commissariats de police. »