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vendredi, mars 29, 2024

Exclusif. Pic de tensions entre la Suisse et l’Algérie parce que Genève a refusé de soigner un général-major algérien

La crise bat son plein entre l’Algérie et la Suisse. Les autorités algériennes ont décidé de réduire le niveau de leur coopération avec les autorités suisses pour manifester leur colère à l’encontre de la Suisse qui avait refusé, la semaine passée, d’hospitaliser dans l’un des ses établissements de Santé un général-major algérien, l’un des plus influents décideurs de l’institution militaire algérienne, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.

Ce général-major algérien souffre de maladie cardiaque qui fragile dangereusement son état de santé. La semaine passée, il a été transféré vers Genève à bord d’un appareil de la flotte des Groupe de liaisons aériennes ministériel (Glam) relevant de l’armée de l’air. Ce général-major algérien avait demandé de subir des soins au niveau des hôpitaux universitaires de Genève (HUG), la référence en matière médicale de la Suisse francophone, avec 72 services et 11 000 collaborateurs, l’établissement qui avait abrité Abdelaziz Bouteflika dans des conditions très controversées au mois de mars 2019. Or, les responsables de cet hôpital suisse ont refusé catégoriquement de prendre en charge sur une longue durée le haut gradé de l’armée algérienne prétextant le contexte de la pandémie du COVID-19 qui mobilise tous les lits de réanimation des hôpitaux suisses. La Suisse déplore jusqu’à aujourd’hui plus de 300 morts de l’épidémie du COVID-19.

Les autorités suisses ont préféré refouler le général-major algérien pour ne pas encombrer leurs hôpitaux et les médecins du HUG de Genève ont préféré se concentrer uniquement sur la prise en charge de leurs patients souffrants des symptômes les plus graves du COVID-19.

Désappointé, le général algérien rentre à Alger où il doit se contenter des soins dispensés par l’hôpital militaire d’Ain Naadja. Mais, l’influent décideur algérien contacte rapidement ses interlocuteurs et plusieurs de ses collègues au sein du sérail algérien pour leur demander d’adopter des mesures de représailles à l’encontre de la Suisse. Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati a été, d’ailleurs, instruit de suspendre toute coopération judiciaire avec les autorités suisses. Et lorsque la Suisse a réclamé aux autorités algériennes de lui affréter un avion pour le mettre à la disposition de ses ressortissants pour les rapatrier, l’Algérie a opposé une fin de non-recevoir. La Suisse était donc obligée d’expédier un avion de la flotte Swissair pour pouvoir récupérer ses ressortissants bloqués en Algérie à cause de l’épidémie du COVI-19. Cette opération s’est déroulée aujourd’hui mardi 31 mars.

Il est à rappeler que plusieurs autres pays comme le CANADA, Etats-Unis d’Amérique et la France ont organisé également le rapatriement de leurs ressortissants désireux de revenir dans leur pays natal. Mais la Suisse a été traitée de manière beaucoup plus sévère car elle est jugée coupable d’avoir refusé de soigner un général algérien. Un crime de lèse-majesté.

Il est à rappeler que votre journal Algérie Part avait révélé comme l’Algérie avait gelé ses relations avec la Suisse depuis le début de l’année dernière 2019. Les deux pays sont en froid depuis exactement le 23 octobre 2018. Le ministère des Affaires étrangères algérien avait adressé une sévère correspondance à l’ambassadeur de Suisse à Alger pour l’informer de la volonté de l’Etat algérien de procéder au gel des rapports commerciaux avec la Suisse et de suspendre les visites des délégations économiques en signe de protestation contre les évolutions de la procédure enclenchée contre le général Nezzar.

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