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vendredi, mars 29, 2024

Exclusif. Les italiens ont proposé à la Sonatrach de racheter les parts d’ENI en Russie

Les autorités italiennes ont proposé à l’Algérie de lancer des négociations autour d’un deal présenté comme un accord gagnant-gagnant. L’Italie souhaite que l’Algérie rachète à travers les actifs gaziers du groupe ENI en Russie. En contrepartie, le géant italien ENI renforcera sa présence et ses investissements en Algérie notamment dans le secteur gazier, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. 

Cette proposition a été officiellement formulée aux autorités algériennes lors du déplacement à Alger le 28 février dernier du ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio. La délégation de Di Maio comprenait justement Claudio Descalzi, PDG de la société énergétique italienne Eni, qui est partenaire de l’entreprise publique algérienne Sonatrach. Et à cette occasion, les entrevues ayant réuni la délégation italienne avec les hauts responsables de Sonatrach et du ministère de l’Energie ont permis de lancer les pourparlers autour de ce deal imaginé par les partenaires italiens. Il s’agit de permettre au groupe ENI de bénéficier des facilités pour accélérer l’acquisition des actifs du géant britannique BP qui souhaite partir le plus tôt possible du secteur des hydrocarbures en Algérie. Cette acquisition pourrait coûter, selon les diverses sources contactées par Algérie Part, dans un premier temps plus de 1,2 milliard de dollars US avant d’atteindre les 4 milliards de Dollars US si BP veut se séparer de tous ses actifs détenus en Algérie.

Pour rappel, BP cherche à céder ses 45,9 % dans l’usine de traitement de gaz d’In Amenas. Or, cette opération tourne au ralenti depuis 2019. La société basée à Londres veut également céder sa participation de 33 % dans l’usine de gaz de Salah. En Algérie, BP produit 141 millions de pieds cubes de gaz et 6 000 barils de pétrole par jour.

Le groupe italien ENI propose ainsi de reprendre les projets de BP en Algérie et de les développer. Mais en contrepartie, il souhaite que la Sonatrach rachète ses parts dans des projets gaziers en Russie afin de lui permettre de se désengager définitivement du marché russe qui fait l’objet d’inédites sanctions et restrictions depuis le début de l’offense militaire russe contre l’Ukraine à la fin du mois de février dernier. Concrètement, le groupe italien ENI cherche à vendre sa part, estimée à 33 % environ, dans le gazoduc Blue Stream qui relie la Russie à la Turquie via la mer Noire.  Cette vente pourra lui permettre d’assurer tranquillement son retrait quasi-total de Russie. Il faut savoir les italiens d’ENI sont liées aussi à des licences d’exploration dans la zone arctique, mais ces licences sont déjà gelées depuis des années, notamment en raison des sanctions internationales imposées depuis 2014.

D’après nos sources, les autorités algériennes ont affiché leur vif intérêt pour ce deal d’autant plus que l’Algérie entretient des relations cordiales avec la Russie et la Sonatrach pourrait explorer des opportunités de business en Russie qui pourront s’avérer stratégique dans un futur proche. Mais, pour l’heure, aucun accord officiel n’a été signé et aucun engagement définitif n’a été pris.

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4 تعليقات

  1. Longue vie aux 6 Million 5343309777592 moudjahids et aussi à notre Bouteflika et son ami de combat Boumedienne (Bou L’ makhrouba) , les 2 pères fondateurs du pays « continent » ,créé par la maudite France coloniale, et qui ont instauré les solides bases de l’Algérie en 1962
    TEBBOUNE et CHENGRIHA ont pris le flambeau des 2 pères fondateurs de L’ALGERIE

  2. Zmar n’est pas au courant, en dépit de ses « investigations  » que la Russie est en guerre et que tout est bloqué pour un long moment.

    Si l’ENI a proposé ce deal, alors elle voulait flouer l’Algérie comme elle l’avait été pour la raffinerie Augusta.

    Mais bon, les dirigeants algériens ne sont si cons que zmar voudrait les faire passer, ils laisseront la proposition au congélateur jusqu’à la nuit des temps.