17.9 C
Alger
jeudi, avril 25, 2024

Exclusif. Les dessous inquiétants des manipulations qui ont compromis la réalisation du méga-projet du phosphate de Tébessa

Le méga-projet du phosphate de Tébessa, le projet phosphatier intégré (PPI), présenté comme étant le plus grand projet industriel africain des vingt dernières années, est en train de se transformer en un gros scandale de mauvaise gouvernance en Algérie. De nouvelles manipulations émanant du ministère de l’Energie, noyauté par des lobbys affairistes mercantiles, ont retardé la réalisation de ce méga-projet qui aurait pu créer plus de 50 mille d’emplois directs et pas moins de 150 mille emplois indirects. Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que le ministère de l’Energie dirigé par Mohamed Arkab a procédé tout bonnement à la mise à l’écart du géant chinois CITIC alors qu’il est le seul et premier porteur de ce méga-projet qui nécessite un investissement colossal de 6 milliards de dollars. 

Comme il a été expliqué récemment dans une enquête précédente d’Algérie Part, le géant chinois CITIC s’est engagé officiellement à apporter les 80 % de parts de l’investissement de 6 milliards de dollars nécessaires pour la réalisation de ce méga-projet d’exploitation et de transformation de phosphate. Le géant chinois a également signé publiquement au moins deux accords officiels avec le gouvernement algérien pour concrétiser ce méga-projet.

Le 26 novembre 2018, l’ex-PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et le PDG de la société chinoise CITIC, Chen Xiaoijia, ont signé un accord officiel à la direction de transfert du gaz à Oglet Ahmed, dans la wilaya de Tébessa, en présence de l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui stipule un partenariat à 51-49 % entre les groupes industriels publics algériens Sonatrach et Asmidal, majoritaires, et le conglomérat chinois Citic. Le projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et de gaz naturel, dont la partie algérienne détient 51% contre 49% pour la partie chinoise, est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba dans la wilaya de Tebessa (Est d’Algérie), sur 2045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit à Souk Ahras, s’étendant sur 1484 ha , celle de Hadjar Essoud à Skikda, sur 149 ha et enfin le port de Annaba sur 42 ha.

Mobilisant un volume d’investissement de six (6) milliards de dollars, le complexe de phosphate dont la mise en exploitation est prévu en 2022, devrait créer 3.000 postes d’emplois directs alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14.000 postes d’emploi indirects. Ce nombre des emplois va rapidement monter jusqu’à 150 mille en raison des investissements connexes qui seront réalisés pour déployer tout un environnement industriel autour du PPI de Tébessa.

Selon le mémorandum d’entente signé entre les partenaires algériens et chinois du projet en novembre 2018 à Tebessa, la société Asmidal (filiale du groupe Sonatrach) détient 34% de ce complexe intégré d’exploitation et de transformation du phosphate, contre 17% pour le groupe Manadjim El Djazair (Manal), soit un total de 51% pour la partie algérienne. La partie chinoise, qui détient les 49% restants du projet, comprend le groupe Citic, le Fonds de la Route de la soie (créé par la Chine en décembre 2014), le Fonds sino-africain pour le développement ainsi qu’un technologue à intégrer, qui sera choisi prochainement par les partenaires.

Le groupe chinois CITIC a signé aussi avec le  groupe pétrolier public SONATRACH  un nouvel avenant à cet accord au début du mois janvier 2020, à Alger. Il s’agit d’un avenant au protocole d’accord relatif au projet intégré de production de phosphate en Algérie. CITIC avait donc toutes les autorisations nécessaires pour entamer son méga-projet en Algérie consistant à exploiter les gisements du phosphate de l’est du pays.

Or, à la surprise générale, tout ce plan d’action prometteur et ambitieux pour l’avenir industriel du pays a été chamboulé, voire annulé, par Mohamed Arkab depuis son retour au ministère de l’Energie le 22 février 2021. Selon nos investigations, sous la pression du PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, Mohamed Arkab a instruit officiellement à partir de fin avril dernier la société Asmidal, filiale de la Sonatrach chargée de concrétiser ce méga-projet aux côtés du groupe minier Manal, de se lancer dans la quête d’un nouveau partenaire stratégique pour réaliser ce méga-projet. Un nouveau partenaire qui doit être un « compagnie de renommée internationale » en vue de créer une coentreprise capable d’exploiter les gisements de Bled El Hadba et Djebel Onk (wilaya de Tébessa), assurer la transformation chimique à Souk Ahras et produire des engrais à Annaba et Skikda.

En parallèle, pour justifier légalement et réglementairement cette manoeuvre étonnante, Mohamed Arkab et ses plus proches collaborateurs ont fait courir la rumeur selon laquelle le géant chinois CITIC a décidé de son plein gré de se retirer du méga-projet du phosphate de Tébessa contraignant ainsi les autorités algériennes à rechercher de nouveaux partenaires industriels. Or, cette rumeur est bien entendu totalement fausse et infondée, comme il a été démontré récemment par les investigations d’Algérie Part.

Le géant chinois CITIC n’a aucunement fait part de la moindre intention de quitter l’Algérie ou d’abandonner ce projet d’envergure internationale. Preuve en est, le chinois CITIC a adressé le 25 mai dernier un courrier au ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et au PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Dans ce courrier, CITIC réaffirme clairement son intention de poursuivre et de concrétiser le PPI de Tébessa, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations. Le 10 juin dernier, le ministère de l’Energie envoie une réponse au géant chinois CITIC dans un document où le ministre Mohamed Arkab n’appose même pas sa signature !

Dans cette réponse énigmatique, c’est le secrétaire général du ministère de l’Energie qui a invité le groupe chinois CITIC à se tourner vers Asmidal, filiale de Sonatrach, pour participer seulement à sa manifestation d’intérêt qui a été lancée le 31 mai dernier. Le groupe CITIC a procédé comme il lui a été demandé par le ministère de l’Energie au dépôt de sa participation à la manifestation d’intérêt auprès d’Asmidal le 17 juin dernier. Un support physique a été déposée en main propre à la direction générale d’Asmidal avec accusé de réception.

CTIC n’a donc pas abandonné ce projet en Algérie car, en réalité, il s’agit de son… propre projet ! Le conglomérat d’Etat chinois CITIC est considéré comme le plus grand conglomérat du monde. En Algérie, il a travaillé sur le projet PPI Tébessa depuis 2016 et il avait bénéficié du soutien et de l’accord du comité central d’investissement du gouvernement chinois pour être l’interface avec l’Etat algérien sur le projet. Il bénéficie par ailleurs de la plus grande expertise mondiale sur le sujet. En plus, CITIC s’est engagé officiellement à apporter les 80 % de parts de l’investissement de 6 milliards de dollars nécessaires pour la réalisation de ce méga-projet d’exploitation et de transformation de phosphate.

A la suite ces révélations d’Algérie Part faites le 19 juin dernier, le ministère de l’Energie panique et réagit dans la précipitation parce qu’il sait que ses magouilles ont été publiquement révélées et leurs auteurs démasquées. Mohamed Arkab presse, dés lors, Asmidal de proroger le délai de l’appel à manifestation d’intérêt pour la sélection d’un partenaire en vue de la création de la société par actions de droit algérien pour le développement et l’exploitation des gisements de phosphate de Tébessa ainsi que la transformation chimique du phosphate et la fabrication des engrais et leur commercialisation à l’échelle nationale ou internationale. Cet avis de propagation a été rendu public le 20 juin dernier, à savoir au lendemain de la parution des révélations d’Algérie Part sur les manipulations et tentatives de détournement de ce méga-projet de sa vocation initiale.

Cet appel à manifestation d’intérêt a été prorogé ainsi jusqu’au 11 juillet 2021 alors que sa date de clôture était prévue initialement le 20 juin dernier. A la fin de ce nouveau délai, le ministère de l’Energie a élaboré une liste des soumissionnaires qui ont répondu à cet appel à manifestation d’intérêt en présentant tout un dossier contenant des offres techniques et commerciales.

Cette liste contient, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations, pas moins de… 14 candidats ! Parmi ces sociétés candidates, nous retrouvons naturellement le géant chinois CTICI, porteur initial de ce méga-projet qui a perdu ainsi plus de 4 ans de travail et d’efforts pour se retrouver dans une nouvelle course en vue de l’obtention de la réalisation de… son propre méga-projet qu’il avait élaboré et dessiné avec Sonatrach depuis 2016 ! Une situation totalement absurde et inédite à travers le monde entier.

L’Algérie est le seul pays au monde qui exclut de la sorte un investisseur étranger lui proposant sur la table près de 6 milliards d’investissements pour lancer le plus grand projet industriel à l’échelle africaine de ces 20 dernières années. Et malgré ce sabotage caractérisé orchestré par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, le géant CITIC a refusé de se décourager et continue de se battre loyalement pour son propre… projet !

Le ministère de l’Energie qui a procédé à la mise à l’écart de CITIC a été finalement contraint de… le retenir sur la liste des soumissionnaire à l’appel à manifestation d’intérêt lancé le 31 mai dernier. Pour éviter un véritable scandale d’Etat, Mohamed Arkab a pris le soin d’inclure CITIC sur cette liste dans laquelle nous retrouvons des sociétés très sulfureuses et d’autres de très petites tailles totalement incapables de mener ce méga-projet à son terme.

Ainsi, le ministère de l’Energie version Mohamed Arkab a retenu à la surprise générale un groupement composé par l’indonésien Indorama et un opérateur algérien, à savoir le groupe Tell, une société de gestion de participations financières appartenant à un homme d’affaires franco-algérien. Or, Indorama est impliqué en Algérie dans un méga-scandale de corruption qui remonte è l’ère de l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchouareb.

Le groupe indonésien Indorama est impliqué dans véritable scandale qui a été longtemps passé sous silence. Avant l’arrivée du géant chinois CITIC, c’est effectivement ce groupe indonésien qui a signé en juillet 2016 un accord avec Asmidal et Manal, le groupe industriel minier dénommé « Manadjim El Djazaïr », pour le lancement de l’exploitation des gisements de phosphate de Tébessa. Or, après le limogeage de Bouchouareb du ministère de l’Industrie au mois de mai 2017, cet accord a été finalement annulé parce qu’il a été dénoncé ouvertement par des rapports sécuritaires qui ont été remis au Palais Présidentiel d’El-Mouradia.

Cet accord a été, ensuite, suspendu en raison des doutes soulevés par le choix du partenaire indonésien. Abdesslam Bouchouareb était soupçonné d’avoir avantagé ce groupe indonésien en contrepartie d’un pot-de-vin. Des investigations avaient été déclenchées pour plancher sur les conditions mystérieuses dans lesquelles cet accord a été conclu lorsque Bouchouareb occupait les fonctions de ministre de l’Industrie. Mais, malheureusement, l’enquête a étouffée dans des conditions opaques et inexpliquées jusqu’à aujourd’hui encore.

Ces soupçons avaient été renforcés par les énormes avantages accordés par l’ex-ministre de l’industrie à ce groupe indonésien qui avait raflé en juillet 2016 les projets de développement et d’exploitation de la nouvelle mine de phosphate de Bled EL Hadba (Tebessa),de la transformation des phosphates pour la production de l’acide phosphorique et de diammonium phosphate dans la wilaya de Souk-Ahras et de la transformation du gaz naturel pour la production d’ammoniac, de nitrate d’ammonium technique (TAN) et du calcium ammonium nitrate (CAN) dans la wilaya de Skikda.

Indorama Coporation n’est pas connu comme étant un groupe doté d’une expertise internationale dans la production et exploitation du phosphate. Il est plutôt positionné dans la production d’engrais à base d’urée comme en témoigne son usine qui produit annuellement 1,4 million de tonnes d’urée à Port Harcout, au Nigéria. Son entrée fracassante en Algérie à l’époque d’Abdesslam Bouchouareb avait suscité dés le début de nombreuses interrogations notamment sur sa capacité réelle à mobiliser les 4,5 milliards d’euros nécessaires au financement du projet phosphatier intégré (PPI).

Après avoir été exclu en 2016, Indorama revient en force en Algérie en 2021 grâce à Mohamed Arkab.

Comme il avait été révélé précédemment par Algérie Part, le ministère de l’Energie a également inclut à cette liste de potentiels futurs partenaires d’Asmidal pour ce méga-projet trois sociétés chinoises qui sont de moindre envergure que le géant CITIC. Il s’agit de Schuan Cuanxi Xingda Chemical, SINOCHEM et China National Chemical Engineering Co.

Les candidatures de plusieurs autres sociétés étrangères ont été également retenues comme la société américaine Bechtel, l’indienne BEC, l’égyptienne PCF ou la tunisienne Tunisie Engineering et Construction Industrielle (TECI). Il s’agit d’entreprises aux ressources financières très limitées ou dont la spécialité est très éloignée du secteur de l’exploitation du phosphate comme l’américaine Bechtel qui est d’abord et avant-tout une grosse compagnie dans les travaux publics et la construction.

Sur le papier comme dans la vraie vie, aucune de ces compagnies étrangères ne peut faire le poids face au géant chinois CITIC. Il faut savoir que CITIC est affiliée directement au Conseil des affaires de l’État de la République populaire de Chine qui est présidé par le Premier ministre chinois et comprend les ministères et bureaux gouvernementaux. CITIC possède des actifs dont la valeur dépasse les… 1200 milliards de dollars.

Malgré tous ces atouts majeurs dont l’Algérie a cruellement besoin en cette période de crise financière, le ministère de l’Energie s’entête à écarter encore et toujours ce géant chinois qui a façonné de A jusqu’à Z tous les axes du projet phosphatier intégré (PPI). L’entrée en vigueur de méga-projet était prévue en 2022. Malheureusement avec tous les retards accumulés et le sabotage dont est victime ce méga-projet, il a été totalement gelé et risque de ne jamais se réaliser ou de voir le jour à cause de ses magouilles immorales dont se rendent coupables l’actuel ministre de l’Energie Mohamed Arkab et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, les deux artisans de ce sabotage ciblant directement le partenaire chinois et premier bailleur de fonds du PPI de Tébessa le chinois CITIC.  Quel gâchis.

dernières nouvelles
Actualités

15 تعليقات

  1. #Dey buveur de pisse de chamelle,
    l’Algerie nous appartient, pas juste la Kabylie. Nous sommes des Imazighen et c’est notre terre millenaire. De Alger jusqu’a Tamanrasset et de Oran a la frontiere Tunisenne. la seule independnace que l’on auras c’est celle qui vas renvoyer tous les buveurs de pisse de chamelles chez eux , Turquie et autre place du Moyen Orient.
    Votre jour vas arriver en vitesse. Il suffit d’un eclat d’etincelle quelques part en Algerie. Si t’as pas compris demandes aux Francais.

  2. dites nous d’ou vous viennent ces informations;avec le scandale Pegasus on doute aujourd’hui de tout…
    Bechtel est un grand spécialiste de la chimie des phosphates ainsi que de la réalisation de mines géantes à ciel ouvert;les premières études de transformation du phosphate de ce gisements ont été confiées à Bechtel dès 1988.Tous les projets d’investissements et d’industrialisation de ce programme phosphatier algérien ont été sabordés par le Maroc ;pour les indonésiens dès la conclusion de l’accord M6 se rend en visite en Indonésie et les indonésiens se sont alors retirés du projet .Le chinois CITIC a été invité à investir au Maroc et c’est ce qu’il fait aujourd’hui ;ll’appel à d’autres investisseurs chinois avec l’accord et le soutien de leur gouvernement est venu suite à cette alliance CITIC avec les marocains.
    L’Algérie possède d’immenses réserves de minerais de phosphate et leur industrialisation se fera progressivement et le temps travaille pour les phosphatiers algériens.

  3. @balou@ et ses mais le marochiens de services , esclaves de momo6 le baron mondial du cannabis, proxénète, pédophile et blanchisseur de l’argent sale …occupes toi de tes fesses…
    Zemmar, le traitre à son pays, vient nous vanter les chinois et surtout CITIC…et comme preuve il nous cite l’époque de Mr Ouyahya le PM le plus corrompus et le plus con depuis notre indépendance…
    « Samedi 9 janvier, alors qu’il comparaissait en appel dans le cadre d’une affaire de montage automobile, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia s’est enfin confessé sur l’origine des 600 millions de dinars (3,73 millions d’euros) retrouvés sur ses quatre comptes bancaires. L’argent provenait de la revente au marché noir de lingots d’or que des émirs du Golfe lui avaient offerts au cours de visites officielles » Jeune Afrique 11 janvier 2021
    Tous les contrats, tous les marchés, toutes les transactions effectués par ses bandes de voyous ont été entaché de corruption, malversations, marchés truqués
    Oui Mr Le Traitre, il faut remettre tout à plat, revenir sur tous les contrats ou tes copains et amis oligarques industriel de mes deux comme le Taghout gonfleur de pneu de son état

  4. Il y a deux cas wa si zemmars ou les marocains ont réussi à tuer la concurrence. l’Algérie hanté par le Maroc fera tout pour lui faire la concurrence. Les fuites de l’espionnage Maroc sont certainement par l’Algérie.
    2eme cas : l’Algérie ne veut pas d’omniprésence chinoise et préfère céder cela à leurs frères Egyptiens ou Emaraties

  5. Les mines de phosphate sont de plus en plus rares. Le phosphate dans le monde est arrivé à des stocks d’épuisement. Certains centres de recherche essaient de récupérer le phosphate de l’urine des humains.
    Temporiser pour mieux investir seul et/ou avec des partenaires fiables est nécessaire.

  6. Les sangliers ont pillé l’Algérie et aujourd’hui ils se veulent vertueux…Hahahahaha….

    Heureusement qu’il reste la pute qui a chier Balou en étant bourré…Au moins les cantiques évangélistes débiles ont lieu dans des garages glauques… C’est le génie Zouave….Hahahahaha…

    Ils ont pris tous les visas pour le Canada et la France et ils viennent nous parler de l’Algérie….
    En tout cas Respect à Boumediene et GS…Ils les ont bien démonté…Cheh

  7. Alors Semmar, toujours heureux à donner la voix à des types du genre Balou qui ne prononce pas une phrase sans qu’elle contienne des insanités ? Et que dire des « échanges » avec lui par d’autres intervenants ? De la haute voltige et une plus value pour votre site, non !

    Vous me censurez pour des raisons inconnues mais vous donnez libre cours à des énergumènes qui n’ont aucune retenue par rapport aux lecteurs.

    Continuez donc dans votre censure, vous qui vous plaignez d’être muselé. Vous avez une sérieuse conception de la liberté d’expression.

  8. « Sur le papier comme dans la vraie vie, aucune de ces compagnies étrangères ne peut faire le poids face au géant chinois CITIC. Il faut savoir que CITIC est affiliée directement au Conseil des affaires de l’État de la République populaire de Chine qui est présidé par le… Premier ministre chinois »…

    Voilà tout est dit. Et parfaitement explicite.

    Comme nous sommes incapables de débourser 6 milliards de dollars pour investir et mettre en exploitation cette mine de phosphate et que nous avons un besoin urgent de revenus sinon c’est la faillite , nos dirigeants mettent notre nation sous tutelle complète du gouvernement chinois au travers des entreprises de l’Etat chinois.

    Nous ne sommes évidemment pas les seuls en Afrique à être dans cette situation paradoxale. Ainsi, les pays africains qui ont été colonisés politiquement par le passé, n’hésitent plus à brader leur indépendance et même leur liberté économique en s’offrant à l’impérialisme économique d’un pays étranger. Ce pays détient environ 50 % de leur dette!

    La stratégie économique chinoise ne s’embarrasse guère des Droits de l’Homme en Afrique pas plus que chez elle. Son implantation dans des pays incapables de développer leurs économies par suite d’incompétences managériales et surtout polluées par la corruption de leurs dirigeants lui confèrent deux avantages que la Chine exploite à fond.
    1° Garantir son approvisionnement en matières premières et préservation des débouchés pour ses produits (au grand préjudice des industries locales et des emplois locaux)
    2° Au niveau des positions géopolitiques internationales de la Chine, ces États africains en se mettant sous la coupe financière de la Chine ne peuvent que la soutenir (Ouïgours, Tibet, Hong Kong et bientôt Taïwan et politique anti occidentale)

    Il est aussi précisé dans cet article que « sur le papier comme dans la vraie vie, aucune de ces compagnies étrangères ne peut faire le poids face au géant chinois CITIC ».

    Mais comment cela se peut-il ?

    Tout simplement parce que nous avons dans notre pays des acteurs politiques et autres affairistes algériens qui s’activent dans l’ombre pour conclure des affaires juteuses avec les partenaires chinois. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar ne sont que des pions interchangeables. Ce ne sont pas eux qui ont le pouvoir de décision dans l’affaire qui est évoquée.
    Un rappel : les précédents contrats conclus avec la Chine sous la gouvernance boutéflikènne ne passaient par aucun appel d’offre international comme il se fait en toute clarté dans des pays où la comptabilité publique et les projets envisagés sont surveillés de près par les représentants du peuple. Que ce soit les travaux publics, les logements, les infrastructures publiques, la Grande Mosquée d’Alger, le futur port de Cherchell, etc., les entreprises chinoises ont tout raflé. Et cela grâce à un certain M. Melzi dont le protecteur était le général Toufik.

    Rien n’a changé, le régime algérien est toujours dans la même configuration. L’ensemble de ces lobbyistes rencontrent régulièrement l’ambassadeur chinois et ses responsables des affaires sécuritaires et économiques. Les chinois tentent chaque année d’agrandir leur lobby en séduisant les députés, les sénateurs. Des voyages organisés en Chine sont programmés régulièrement.

    Alors qu’en est-il de la création des milliers d’emplois

    La présence des firmes chinoises sur le territoire algérien est pour certains économistes, un des facteurs qui freinent le développement du tissu productif local, en absence du transfert de technologie, savoir-faire et compétence. Car les PME algériennes n’étant pas en mesure de faire face à la concurrence des grands groupes chinois ou autres, elles sont systématiquement reléguer au rang de sous traitant, au plus. Tel a été le bilan qui a été établi ici comme dans d’autres pays africains. Ils travaillent et nous les regardons.

    Il est une évidence. Nous n’avons jamais eu depuis l’Indépendance, aucune gouvernance à l’image du dirigeant chinois de la trempe de Deng Xiaoping qui en quelques années a donné une impulsion à l’économie de son pays en effaçant toutes les contraintes qui le sclérosaient. Chacun sait ici comme tous les éventuels investisseurs que c’est notre bureaucratie et la corruption qui est la principale difficulté pour investir.

    Comme nous serons dans l’incapacité de rembourser les 6 milliards (et certainement beaucoup plus car cette évaluation date de quelques années) ce seront les chinois qui se rembourseront en vendant notre phosphate à notre place.

    N’est ce pas Algérie Part qui relatait que la Chine exigeait le remboursement des dettes de l’Etat algérien envers ses entreprises nationales publiques et privées qui s’élevait à environ 3 milliards de dollars, il y a quelques mois. Ce qui ferait dette de 9 milliards pour la partie visible…

    Comme on le voit la Chine pense, calcule, agit, réalise et gagne.
    Nous on se chamaille, on s’insulte, on s’imagine ce qu’on n’est plus, on en veut à tout le monde, pendant que là-haut, tout là haut du coté du pouvoir, on fait des affaires… quitte à mener ce pays à la catastrophe.