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vendredi, mars 29, 2024

Exclusif. Le pouvoir algérien veut organiser des élections législatives anticipées avant le printemps 2020

Le pouvoir algérien algérien envisage d’organiser des élections législatives anticipées pour justifier la dissolution de l’actuel parlement hérité de l’ère Bouteflika, a-t-on appris au cours de nos investigations. Une feuille de route politique a été tracée pour changer le visage de toutes les institutions politiques du pays afin de donner aux algériens et algériennes une véritable impression que le réel changement politique est en cours dans le pays. 

Et pour ce faire, les autorités algériennes n’attendront pas jusqu’à mai 2022 pour changer de parlement. Dés la désignation d’un nouveau Président de la République à la suite du scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, il sera procédé à la dissolution de l’actuel parlement qui cristallise toute l’illégitimité du système politique algérien.

Ainsi, la feuille de route qui a été dessinée par les officines du régime algérien prévoit la possibilité que le nouveau Chef d’Etat puisse prendre une décision stratégique dés le mois de février 2020. C’est, effectivement, à ce moment-là que le futur Président de la République dissoudra l’actuel parlement et convoquera de nouveau le corps électoral pour organiser des élections législatives anticipées au cours du printemps, à savoir le mois de mars ou avril 2020. L’objectif est de se doter d’un nouveau parlement entièrement remodelé pour permettre l’émergence de nouvelles forces politiques et de nouvelles personnalités dans l’optique d’opérer une rupture symbolique avec les anciennes institutions du régime Bouteflika.

Le futur Président de la République lancera un processus de dialogue avec les partis et les leaders de l’opposition algérienne pour les convaincre de participer à ce processus consistant à se doter d’un nouveau parlement totalement remanié pour créer une nouvelle vie politique dans le pays. Cependant, la tâche s’annonce ardue et le futur Président de la République souffrira d’un énorme déficit de légitimité en raison du rejet massif de la population algérienne de ces élections présidentielles du 12 décembre. Il sera donc très difficile et complexe de mettre un nouveau parlement « légitime » et « représentatif » qui regroupera des figures crédibles de l’opposition algérienne ou du hirak, le mouvement populaire du 22 février. La feuille de route du régime algérien s’avère ainsi « excentrique ».

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