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jeudi, avril 18, 2024

Exclusif. Le géant chinois Huawei a transféré plus de 200 millions d’euros de ses dividendes réalisés en Algérie malgré plusieurs irrégularités

Le géant chinois Huawei a effectué durant le premier trimestre 2021 un transfère de dividendes très important depuis l’Algérie vers l’étranger. L’équivalent de plus de 200 millions d’euros ont été ainsi transférés vers l’étranger après avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires de la part de la Direction des Grandes Entreprises (DGE) qui relève de la Direction Générale des Impôts (DGI) ainsi que de la Banque Centrale, à savoir la Banque d’Algérie, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Ceci dit, ce transfert de dividendes s’est déroulé dans des circonstances très troublantes car il s’avère qu’il est entaché de plusieurs irrégularités, a-t-on encore pu confirmer au cours de nos investigations. Explications.

D’abord, nous avons pu confirmer au cours de notre enquête que la filiale algérienne du géant chinois Huawei, présent en Algérie depuis 1999 à travers son bureau de liaison, avait obtenu le feu vert des autorités algériennes pour transférer ses dividendes lors du premier trimestre 2021. Il s’agit de la coquette somme équivalent à 32 milliards de Da correspondant à des dividendes réalisées au titre de l’exercice financier de l’année 2016. C’est l’équivalent de plus de 200 millions d’euros que le géant chinois va ainsi pouvoir récupérer dans ses caisses après avoir réalisé des diverses prestations en Algérie.

Cependant, le processus réglementaire encadrant le transfert de ces dividendes n’a pas été réellement respecté car il s’avère que les gestionnaires chinois du géant Huawei ont triché pour abuser de l’administration fiscale algérienne. Comment est-ce possible ? Selon nos investigations, ces dividendes sont des montant gonflés qui ont truqués sur le plan comptable. Les experts approchés et contactés par Algérie Part au cours de son enquête ont fait savoir qu’il s’agit d’un mécanisme financier et comptable sournois.

Ainsi, il suffit d’inscrire sur la comptabilité de l’entreprise des recettes constatées mais fiscalement non comptabilisées car elles déduites des résultats financiers de l’entreprise pour réduire la charge fiscale due à ces encaissements. Cette méthode aurait été utilisé par les gestionnaires du chinois Huawei pour plusieurs centaines de leurs facturations des prestations réalisées au profit des opérateurs algériens de téléphonie mobile, à savoir Mobilis, Ooredoo et Djezzy.

Cette technique permet de réduire le bénéfice imposable à l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) en Algérie. Ce qui permet, par conséquent, d’augmenter le bénéfice net distribuable en dividendes au profit des actionnaires de Huawei. Ce tour de passe-passe est, certes, très complexe, mais il s’avère être efficace et redoutable.

Et pour cause, la filiale algérienne du chinois Huawei a comptabilisé  toutes les recettes et chiffres d’affaires réalisés même ceux non encaissés ce qui donne lieu à un chiffre d’affaires global important et un bénéfice brut important. Ensuite, lors du calcul du bénéfice imposable à l’IBS, les gestionnaires  écartent ou annulent une partie de leurs chiffres d’affaires facturés et non-encaissés ce qui leur permet de s’acquitter d’un minimum de charge fiscale et d’avoir par conséquent un bénéfice net qui est considéré sur le plan purement comptable comme un bénéfice brut moins le bénéfice imposable qui atteint souvent un seuil important.

Cette technique permet ainsi de présenter le bénéfice net comme le montant qui est réparti en dividendes entre les associés de Huawei. Or, ce mécanisme est en soi une irrégularité que les services fiscaux de la DGE auraient pu débusquer s’ils étaient réellement bien formés ou compétents pour assurer le contrôle adéquat de ces opérations financières très sensibles puisqu’il s’agit de sorties de devises conséquentes pour l’Etat algérien.

Selon nos investigations, les gestionnaires du géant chinois Huawei ont bénéficié au cours de leur opération controversée du soutien et assistance de leurs banquiers au niveau  au niveau de la direction générale de l’ABC Bank, l’établissement financier qui a domicilié l’essentiel des opérations financières du chinois Huawei et qui a accompagné son client lors de toutes les étapes de ce premier transfert effectué durant le premier trimestre 2021 au titre de l’exercice financier de 2016, certifient enfin nos sources.

Algérie Part poursuit ses investigations et publiera prochainement de nouvelles révélations sur les dossiers des prochains transferts de dividendes qui ont été déposés par Huawei au niveau de la DGE et de la Banque centrale algérienne.

 

 

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3 تعليقات

  1. Les chinois ( huawei) et les Arabes (Ooredoo)
    Transfèrent illégalement les deniers appartenant
    Au peuple algériens, celui-ci n’a plus rien à manger et obligé de fuir re sur des galères de fortune , pour aller à se faire broyer par des trains à des milliers de km de leurs familles, je reste persuadé que les chinois et les arabes rétribuent chichement tous ces corrompus pour fermer les yeux sur ces pratiques.
    En attendant la junte grabataire continue à faire ce qu’elle sait faire le mieux, répression et détention abusive du peuple.

  2. La junte ne peut souffler un mot contre la Chine surtout que depuis elle a perdu le soutien la France (cf. déclarations de Macron) et l’Espagne qui les a menacés de represailles s’ils arrêtent l’acheminement du gaz via le Maroc le 31 octobre prochain… ils vont se rouler par terre face à l’Espagne et le Maroc va rigoler sur eux … pauvres généraux qui se font traiter comme des chiens et qui s’acharnent contre le Peuple Algérien !