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jeudi, avril 25, 2024

Exclusif. Inquiétante pénurie de masques FFP2 à la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH)

Panique à la Pharmacie centrale ds hôpitaux (PCH), l’institution qui est chargée d’approvisionner tous les hôpitaux algériens en produits pharmaceutiques et médicaments. Depuis le 15 juillet dernier, la PCH peine à se procurer les masques FFP2, des moyens de protection indispensables à la sécurité et la santé du personnel soignant dans les hôpitaux équipés d’unité COVID-19. En ce moment, le stock de la PCH en masques FFP2 ne dépasse les 80 mille unités ! 

Une situation très tendue qui risque de provoquer une pénurie chaotique de ces masques essentiels aux soignants mobilisés dans les hôpitaux algériens pour prendre en charge les patients atteints de COVID-19. Il faut savoir que le masque FFP2 bénéficie d’un large spectre de protection respiratoire contre les particules liquides et solides (particules chimiques, agents infectieux, particules radioactives). Ce masque comporte un filtre en polypropylène et une barette nasale ajustable. C’est pour cela que ce masque convient à tous types de morphologie. Sa forme trapèze offre un port tout confort grâce à sa large surface d’échange et sa grande chambre de respiration.

Mais ce masque permet surtout de filtrer au moins 94 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm. Cela signifie que les masques FFP2 sont destinés à protéger ceux et celles qui les portent contre l’inhalation à la fois de gouttelettes et de particules en suspension dans l’air. Ces masques sont incontournables pour garantir la sécurité du personnel médical et paramédical. Malheureusement, la PCH a lancé un avis de prospection « national » le 15 juillet dernier qui s’est soldé par un échec retentissant. Et pour cause, cet avis de prospection était uniquement destiné aux distributeurs et producteurs nationaux alors que les masques FFP2 ne sont presque pas fabriqués localement en Algérie. En effet, pour l’heure, un seul fabricant algérien s’est lancé dans la production des masques FFP2. Il s’agit d’une entreprise privée appelée LYN située dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Cette entreprise algérienne a lancé sa production de masques FFP2 il y a de cela 10 jours, à savoir depuis le début du mois d’août. Mais, pour le moment, elle n’a encore rien pu livrer à la PCH dont les stocks diminuent très dangereusement de jour en jour.

Dans ce contexte, la directrice générale de la PCH, Fatima Ouakti a demandé l’autorisation au ministère de la Santé pour importer depuis l’étranger en toute urgence des masques FFP2 suivant la procédure exceptionnelle de gré à gré. Le ministère de la Santé n’a pas répondu et n’a communiqué aucune instruction à la direction générale de la PCH laquelle se retrouve aujourd’hui entièrement paralysée par cette situation de pénurie. Depuis l’arrestation et l’incarcération le 17 mai dernier de l’ex-directeur général de la PCH,Tarek Djaboub, ainsi que trois autres de ses cadres dirigeants pour passation illicite de marchés publics en violation de la législation algérienne. Depuis ce scandale retentissant, la PCH a suspendu ses opérations d’importation se contentant de recevoir des dons en provenance de l’étranger prenant ainsi le risque d’exposer le pays à des risques élevés de pénurie de moyens de protection en cette période troublante de crise sanitaire.

 

 

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