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vendredi, avril 19, 2024

Exclusif. Affaire PETROGEL : la brigade de Bab Jedid tente de protéger le PDG de Sonatrach

Scandaleux dérapage à la brigade de recherches de Bab Jedid de la gendarmerie nationale. Les enquêteurs de cette brigade ont officiellement été instruits de lancer une enquête approfondie sur le dossier PETROGEL qui avait été révélé par Algérie Part dans plusieurs de ses publications. 

Nourredine Taam, l’ex-vice Président par intérim chargé de l’activité commercialisation de Sonatrach de novembre 2019 jusqu’à mars 2020, a été convoqué à deux reprises au niveau de la brigade de recherches de Bab Jedid de la gendarmerie nationale. La première fois, cet ancien haut responsable de Sonatrach remplacé le 30 mars et limogé de ses fonctions au début du mois de juin dernier alors qu’il dirigeait encore la division commercialisation brut et produit pétroliers, a été entendu par les enquêteurs pour leur expliquer les tenants et aboutissants des contrats et privilèges ayant été accordés à PETROGEL depuis 2019.

Lors de la deuxième convocation, Nourredine Taam a été entendu également à propos du même dossier. Mais force est de constater que les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid ont tenté de protéger le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, en refusant de décrire dans leur PV son rôle et implication dans ce scandale qui a occasionné de gravissimes pratiques de dilapidation de deniers publics. Nous avons pu effectivement confirmer que les enquêteurs de Bab Jedid ont totalement éludé les informations communiquées par Nourredine Taam et d’autres témoins dans ce dossier à propos du rôle controversé de Hakkar dans ce dossier scandaleux.

Les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid ont refusé de consigner les témoignages attestant l’implication de Toufik Hakkar et décrivant les pressions qu’il exerçait sur les cadres de de dirigeants de Sonatrach afin de concéder à l’opérateur privé PETROGEL des privilèges qui flirtent avec la limite de l’illicite ou de l’illégal.

Comme il a été expliqué dans une précédente enquête publiée récemment par Algérie Part, l’opérateur privé PETROGEL, basé à Batna, fait partie des 10 opérateurs agréés par les autorités algériennes pour intervenir dans la distribution de gros des carburants sur le marché national. Il est donc le concurrent de l’opérateur public NAFTAL, filiale du groupe Sonatrach, qui est chargé de la commercialisation et distribution des carburants par la société nationale des hydrocarbures.
En dépit, de cela NAFTAL a été instruite par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, de secourir ce concurrent privé embourbé dans certaines difficultés financières en raison de son expansion très rapide et incontrôlée, à savoir PETROGEL, en lui débloquant l’approvisionnement en carburants de plusieurs de ses stations-services basées dans plusieurs wilayas de l’est du pays.

Les revenus de cet distributeur en gros des carburants dépassent l’équivalent de 32 millions de dollars par an. Algérie Part a publié récemment plusieurs révélations concernant les pratiques opaques et les relations troublantes du propriétaire de PETROGEL. Le PDG de Sonatrach avait voulu faciliter l’enrichissement de son ami et propriétaire du groupe PETROGEL au détriment des intérêts financiers et commerciaux de l’entreprise publique NAFTAL, filiale de Sonatrach. C’est un scandale sans précédent. Heureusement que les employés de NAFTAL ont refusé de participer à cette combine mafieuse qui porte préjudice à leur entreprise publique qui les emploie et les paie chaque fin de mois.

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