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jeudi, mars 28, 2024

Etre un Président en Algérie ? « Le poste est plus proche du gérant d’hôtel la nuit que d’un chef de l’État »

C’est une description qui en dit long sur la piètre image que les Etats-Unis et les médias américains ont de l’Algérie. Foreign Policy, un magazine américain bimestriel créé en 1970 par Samuel P. Huntington et Warren Demian Manshel, publié jusqu’à fin 2009 par la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale à Washington, D.C et racheté par The Washington Post Company fin septembre 2009, a expliqué dans un long décryptage de la situation actuelle en Algérie qu’un Président élu dans notre pays n’a aucun réel pouvoir. 

Pis encore,  le poste d’un Président de la République en Algérie est tout simplement superficiel dans la configuration actuelle du régime algérienne. Sur un ton sarcastique et usant d’un humour moqueur, Foreign Policy considère, en effet, qu’un Président de la République en Algérie ne  « préside pas réellement le pays ». D’après, le magazine américain « en réalité, le poste est plus proche du gérant d’hôtel la nuit que d’un chef de l’État : vous serez responsable des choses, mais vous n’aurez pas le dernier sur la plupart des questions clés », affirme ainsi Foreign Policy.

« Sur le papier, l’Algérie est gouvernée par un régime présidentiel. Mais depuis son accession à l’indépendance de la France en 1962, le pays est géré dans l’ombre par un bric-à-brac de chefs des armées, d’officiers des services secrets et de vieux politiciens », indique encore ce célèbre et très influent magazine américain. « Les Algériens connaissent cet ensemble de forces sous le nom de ‘’pouvoir’’, et au cours des six dernières décennies ils ont été soumis à ses caprices violents, à ses prises de pouvoir internes et à son absence totale de responsabilité », analyse encore Foreign Policy dans cette longue analyse très pertinente malgré sa vision qui peut paraître alarmiste.

« L’élection d’un nouveau président dans le cadre du système de gouvernance en vigueur ne ferait que donner un autre visage au régime en place, maintenant ainsi le contrôle des forces armées sur le pays. Au lieu de cela, de nombreux Algériens continuent d’exiger dans la rue un remodelage de l’ensemble du système de gouvernement », explique  enfin Foreign Policy.

 

 

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