Lancée officiellement en 2011, l’école nationale supérieure de management (ENSM) avait pour ambition de palier aux déficiences du management de notre économie qui en pâtit lourdement des carences de nos décideurs et chefs d’entreprise.
Cette école de post-graduation qui encadre entre 200 à 250 enseignants devait former des spécialistes qui vont accompagner le développement économique de nos entreprises et institutions nationales. Des professeurs de rang international ont intégré, dés le début, cette école pour dispenser des formations de qualité conformes aux normes internationales dance secteur si exigeant et si complexe. Farid Gasmi, enseignant à la prestigieuse école nationale d’économie de Toulouse, ou Mazouz Bachir, docteur à l’école nationale d’administration publique de l’Université du Québec, Abdelhakim Hammoudi, chercheur au French National Institute of Agricultural Research et d’autres chercheurs encore qui ont publié des publications scientifiques savantes dans des instituts ou écoles internationales réputées pour leur savoir-faire.
Une directrice qui ne fait pas l’unanimité
Malheureusement, depuis juin 2014, cette école sombre dans les problèmes structurels et les irrégularités qui minent dangereusement son fonctionnement. Et la plupart de ces enseignants de haut niveau qui résident à l’étranger ont quitté l’ENSM suite à un conflit avec la direction de l’établissement, Messaïd Hasna Amina. Une responsable qui ne fait pas l’unanimité et qui suscite les critiques les plus acerbes.
Depuis son arrivée à la tête de l’ENSM, cette école ne cesse de se détériorer, ont dénoncé pas moins de 8 enseignants permanents au sein de cette école, a-t-on appris suite à nos investigations. Nous nous sommes procurés les diverses lettres de dénonciation adressées au cabinet du ministre de l’Enseignement Supérieur et la Direction Générale de la Fonction Publique signées par ces enseignants en colère. Il s’agit de lettres portant sur la gestion catastrophique de l’actuelle directrice de l’ENSM.
« Notre démarche ne consistant pas à régler des comptes personnels mais s’inscrit plutôt dans une optique d’intérêt général, celui de la préservation de notre école qui connaît une dégradation progressive et continue sous la gestion de l’actuelle directrice secondée par son Secrétaire Général (SG) », nous apprennent ces enseignants contestataires.
« Bien que l’identité des enseignants signataires soit connue par la directrice et son staff voir par nos autres collègues et bien que notre cause soit juste et que les dépassements signalés soient véridiques et appuyés par des éléments de preuves matérielles, il n’en demeure pas moins que ni moi ni mes collègues n’avons pour ambition de nous inscrire dans une quelconque démarche ostentatoire qui consisterait à nous dépeindre aux yeux du «monde» comme étant «les enseignants courageux ayants osé se lever, s’élever contre l’injustice et l’incompétence afin de sauver leur école…» », déplorent encore ces enseignants.
Mais que reproche-t-on exactement à l’actuelle directrice de l’ENSM ? Selon nos investigations, il y a plusieurs pratiques louches et illégales qui portent préjudice à la gestion de cette école.
Une école privée de Conseil Scientifique !
Tout d’abord, l’ENSM est aujourd’hui privée d’un Conseil Scientifique ! Le ministère de l’Enseignement Supérieur a refusé de valider la liste des membres du Conseil Scientifique établie suite aux élections qualifiées d' »illégitimes » par plusieurs enseignants de cette école. Ces élections ont été faites le 11 novembre dernier et leurs résultats ont été invalidés.
La semaine passée, le Conseil Scientifique de l’ENSM a été rattaché à celui de l’école supérieure de commerce ESC sous la présidence de Monsieur SEBBOUA Abdelaziz. Cela signifie ainsi que, désormais, les dossiers de l’ENSM seront traités par le Conseil Scientifique de l’ESC. Une anomalie intrigante.