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mercredi, avril 24, 2024

ENQUETE EXCLUSIVE- 4ème Partie – Les Dessous de la Véritable Histoire de BIMO et de la Famille Hamoudi.

Poursuivant notre enquête sur « les dessous de la véritable histoire de BIMO et de la famille Hamoudi », nous allons découvrir les mécanismes simples et efficaces dont ont usé Amar Hamoudi et son défunt père Mohamed Akli pour s’accaparer des biens d’autrui, en entretenant de très bonnes relations avec un notaire, et en tissant de bonnes relations avec quelques brebis galeuses de l’administration judiciaire, au cas où l’affaire devait être bloquée.

Pour vous en convaincre, prêtez attention aux faits que nous allons vous exposer ci-après.

Auteur : [email protected]

Comme nous l’avons rapporté dans la 3ème partie de l’enquête, en janvier 1989 la famille Hamoudi se trouvait dans une situation où Amar et son défunt père Mohamed-Akli géraient à leur guise l’ensemble des biens des consorts Hamoudi ne donnant d’information à personne sur la gestion des affaires de la famille.

Face à ces faits, en date du 23 mars 1989, les oncles paternels de Amar, en l’occurrence Arezki et feu Mohand-Saïd, réunirent des notables de la région de Boghni (la djemâa) avec des proches de la famille pour trouver une solution à l’appropriation indue de leurs biens par leur neveu Amar et son défunt père Mohamed-Akli.

Comme nous allons le constater, le même scénario qu’avaient suivis Amar et son défunt père, en 1984, se répète avec, cette fois-ci encore plus de subtilité et d’efficacité.

En date du 23 mars 1989, un accord de principe est intervenu entre les parties consistant en :

  • La répartition des biens industriels avec compensation en numéraire dans le cas où un bien s’avère plus cher qu’un autre.
  • La désignation d’un gestionnaire des autres biens en commun, devant en rendre compte à la fin de chaque année.
  • La répartition des bénéfices.

À priori, l’accord était raisonnable, et Amar Hamoudi propose alors de matérialiser cet accord avec deux documents à signer par les parties et quelques personnes de la Djemâa.

L’idée des documents étaient de reprendre l’accord sans pour autant rentrer dans beaucoup de détails pour éviter l’attention de l’administration fiscale.

Le plan d’Amar Hamoudi est machiavélique, si l’on considère le contenu des documents :

  • Le premier document, évoque le partage des biens industriels et la désignation d’un gestionnaire des autres biens en commun, qui devrait en rendre compte chaque fin d’année (sans spécifier ni les compensations d’argent ni le gérant des biens communs).
  • Le deuxième document, évoque, quant à lui, une remise en numéraire des bénéfices de la part de Amar et son défunt père Mohamed-Akli, à Arezki et à feu Mohand Saïd.

Cependant la quantité d’argent à remettre, mentionnée dans le document, est minime comparée aux bénéfices dégagés de l’ensemble des biens de la famille (industriels, commerciaux, agricoles, immobiliers) et ce pour éviter des enquêtes de la part des services fiscaux.

Sauf que Monsieur Amar Hamoudi, PDG de BIMO, va totalement gérer les choses à sa façon et prendre toutes les dispositions pour tout rafler… Qu’on en juge !

Lors de cette dernière réunion, Hamoudi Amar et son défunt père proposent de remettre le deuxième document (attestant de la remise d’une partie des bénéfices à Arezki et à Mohand-Saïd) à leur beau-frère Ziani Mohamed Arezki.

Ce dernier, étant lui aussi membre de la Djemâa, jouissait alors de la confiance de Arezki et de Mohand-Akli et sans que personne n »oppose un quelconque refus à cette proposition.

 Le même jour, soit le jeudi 23 mars 1989 en fin de journée, Amar Hamoudi fait légaliser le premier document au niveau de l’APC de Boghni sans que les signataires se déplacent au siège de la mairie.

Le dimanche 26 mars 1989, Amar Hamoudi dépose le premier document légalisé auprès de Maître Mohamed Tahar Benabid, notaire sis à Alger, pour son authentification.

Amar Hamoudi et le notaire prennent rendez-vous pour le jeudi 30 mars 1989, afin d’effectuer la signature du document d’authentification par toutes les parties.

Entre ces deux dates, et plus précisément entre le dimanche 26 mars 1989 et le mercredi 29 mars 1989, Arezki et Mohand-Saïd ont demandé à plusieurs reprises à Amar et à son défunt père Mohamed-Akli qu’on leur remette les comptes de la gestion des biens et qu’ils procèdent à la répartition des bénéfices comme convenu lors de la réunion du 23 mars.

Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli refusent catégoriquement de donner les comptes de la gestion des biens et de répartir les bénéfices.

Devant cet état de fait, Arezki et feu Hamoudi Mohand Saïd leur communiquent qu’ils ne se rendront pas chez Maître Benabid pour l’authentification du premier document et exigent avant tout la répartition des bénéfices.

Le jeudi 30 mars 1989et sans respecter l’obligation du deuxième document (remise d’argent), Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli se présentent chez Maître Mohamed Tahar Benabid pour la signature de l’authentification de l’acte.

Il va alors se produire une incroyable situation ou le Notaire Benabid va accomplir les formalités décidées par Amar et son père sans la présence de l’autre partie, à savoir Hamoudi Arezki et Mohand Saïd !

A partir de ce jour, Benabid va enregistrer le premier document comme « protocole d’accord des consorts Hamoudi ».  sans même prendre la peine ou le soin d’en informer l’autre partie…

Ainsi, après cette date et plusieurs jours de silence de la part de Hamoudi Amar et de son défunt père, Hamoudi Arezki et feu Mohand Saïd se rapprochent de Ziani Mohamed Arezki, qui était en possession du 2ème document, afin de le récupérer.

A leur grande stupéfaction, Ziani Mohamed Arezki leur apprend que le soir du jeudi 30 mars 1989, son beau-frère Hamoudi Amar et son beau-père, le défunt père Mohamed-Akli, se sont présentés chez lui pour récupérer ledit document !

Cédant à la pression de son épouse Hamoudi Malika, sœur de Hamoudi Amar, il remet cet important document à Amar et à son défunt père Mohamed-Akli.

Ainsi, Hamoudi Arezki et feu Mohand Saïd se sont retrouvés sans les documents de la réunion du 23 mars 1989, ni les documents des autres  biens communs (industriels, commerciaux, agricoles, immobiliers).

Devant cette triste situation, Hamoudi Arezki et feu Mohand Saïd prennent contact avec Maître Benabid pour qu’ils leur remette tous les documents prescrits en leurs noms dans son bureau, mais ce dernier les ignore totalement.

Ils vont alors entamer des recherches auprès des autorités compétentes pour la récupération des documents de leurs biens.

Entre-temps, Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli, forts des documents en leur possession, à savoir le protocole d’accord des consorts Hamoudi (acte authentique du 1er document de la réunion du 23 mars délivré par Maître Benabid, le 2ème document (Document de la réunion du 23 mars se rapportant à la remise des bénéfices) soustrait à leur beau-frère Ziani Mohamed et les actes authentiques de tous les biens en commun, décident, forts des relations qu’ils entretiennent, d’entreprendre une action en justice au tribunal de Dra-el-Mizan (Tizi-Ouzou), pour la seule validation du 1ème document (protocole) en date du 5 mai 1989 !

« Une véritable mascarade. Tout le monde dans la région connait les frasques d’Amar ! » nous dira un proche de la famille contacté à Boghni !

Dans les prochaines parties de l’enquête, nous traiterons des actions en justice liées au « protocole d’accord des consorts Hamoudi » avec ses corollaires, relatives à l’affaire des bons de caisse au niveau de la succursale de la Banque Extérieure d’Algériesise boulevard Che Guevara, et à celle de la soustraction du 2ème document.

À suivre !

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