16.9 C
Alger
mercredi, avril 24, 2024

Encore des médecins morts à Sétif : qu’attend l’Algérie pour dépister le personnel soignant ?

Après Biskra, c’est à Sétif que les médecins algériens ont pleuré aujourd’hui mercredi le décès de leurs collègues suite à une infection au COVID-19. Mourad Rifaoui, le chef du service de radiologie, relevant du service des urgences au Centre hospitalière Mohamed Abdennour Saadna de Sétif, est décédé mercredi matin d’une infection par le nouveau Coronavirus (Covid-19).

Agé de 56 ans, le défunt avait été transféré au service de réanimation du même centre hospitalier lundi dernier  à la détérioration dangereuse de son état de santé.  Le défunt est considéré comme l’un des médecins les plus dévoués à la cause de ses patients à Sétif. Il était toujours parmi les premiers rangs face à la pandémie de Coronavirus depuis son apparition à Sétif.

Toujours à Sétif, la médecin Leila Chouali a été contaminée officiellement au COVID-19. Cette soignante travaille au niveau de la maternité du nouvel hôpital mère et enfant, implanté sur les hauteur d’El- Bez, à l’ouest de Sétif. Ces derniers jours, plusieurs médecins sont décédées ou contaminés par le COVID-19. Et, selon nos sources médicales, les chiffres officielles du ministère de la Santé sont en deça de la réalité. Le ministre de la santé parle de 26 médecins algériens décédés à cause du COVID-19 depuis le début de l’épidémie à la fin du mois de février dernier. Mais plusieurs associations et collectifs ainsi que des syndicats de médecins ont comptabilisé au moins une cinquantaine de soignants décédés sans oublier les décès dans le milieu des généralistes privés qui travaillent au niveau de leurs cabinets indépendants.

Face à cette menace dangereuse à laquelle sont exposés les soignants algériens, plusieurs voix se sont élevées pour appeler à organiser un dépistage systématique et massif de tout le personnel de la santé mobilisé pour prendre en charge les patients atteints de COVID-19.

Dans plusieurs pays développés ayant affronté la pandémie, les tests de dépistage ont été destinés en priorité au corps médical en contact très proche avec les malades.  Au Québec, Canada, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a priorisé également des patients hospitalisés et les professionnels de la santé symptomatiques, ainsi que les usagers et employés des résidences pour les personnes âgées, en matière de dépistage. En Algérie, les soignants n’ont fait l’objet d’aucune mesure de prévention exposant ains leur vie à tous les dangers. Le prix à payer devient, malheureusement, de plus en plus lourd.

 

dernières nouvelles
Actualités