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jeudi, avril 25, 2024

En grève de la faim depuis plusieurs jours : un détenu du Hirak perd la vue à la prison de Berrouaghia

Walid Mezghiche, activiste et l’un des 333 détenus politiques emprisonnés pour ses opinions critiques à l’égard du régime algérien, a suspendu sa grève de la faim à la prison de Berrouaghia en raison des dangereux troubles oculaires qui menacent sa santé fragile.  Selon la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), Walid Mezghiche souffre d’une perte brutale de la vision à cause des conséquences sur son état de santé de la grève de la faim menée depuis le 28 janvier dernier, date symbolique qui a été évoquée par une quarantaine de détenus politiques ayant enclenché une grève de la faim afin de protester contre leur détention arbitraire. 

A la suite de cette inquiétante détérioration de l’état de santé de Walid Mezghiche, la LADDH a publié un communiqué sur page Facebook dans lequel elle « exhorte les grévistes à ne pas prendre le risque de prolonger cette grève, au détriment de leurs santé ou au risque de leurs vies ». La LADDH a même expliqué qu’elle Souhaite « vivement sa suspension ».

Pour rappel, au moins quarante détenus d’opinion  ont commencé une grève de la faim depuis le 28 janvier, selon plusieurs avocats du Collectif de défense des détenus d’opinion. Ces militants du Hirak incarcérés dénoncent leur détention provisoire – la plupart attendent leur procès depuis plusieurs mois – et les poursuites dont ils sont l’objet sur la base de l’article 87 bis du code pénal, amendé en juin 2021.

Cette nouvelle disposition, qui assimile à du « terrorisme » ou à du « sabotage » tout appel à « changer le système de gouvernance par des moyens non conventionnels », a permis l’intensification de la répression contre les acteurs de l’agitation antisystème née du refus d’une candidature à un cinquième mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika (décédé en septembre 2021). Un raidissement sécuritaire du régime algérien que la crise sanitaire liée au Covid-19 a facilité.

De leur côté, les autorités algériennes ont nié, pourtant, toute situation anormale dans les prisons. « Aucun mouvement de grève n’a été enregistré », a assuré dans un communiqué, le 29 janvier, le parquet d’Alger en menaçant de poursuites toute personne qui relaierait des informations « tendancieuses ». Les avocats maintiennent toutefois que les détenus ont bel et bien refusé de s’alimenter.

 

 

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1 تعليق

  1. Il y a pas de détenus politiques en Algérie. comme ils n’existent pas ils peuvent mourir.
    Tous les gens qui se sont succédé au pouvoir, vont payer les souffrances qu’ils infligent au peuple.
    Si ce n’est pas le tribunal populaire qui les condamnera a la peine maximale, ça sera le tribunal international.