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jeudi, avril 25, 2024

En attendant le procès en appel de Khaled Drareni le 8 septembre prochain : Zeghileche, un autre journaliste, condamné à deux ans de prison ferme

Un véritable climat de terreur judiciaire et de répression sécuritaire règne en ce moment en Algérie. Après l’épisode dramatique de la condamnation arbitraire du journaliste Khaled Drareni, condamné le 10 Août dernier à une lourde peine de 3 ans de prison ferme contre Khaled Drareni avec une amende de 50 000 DA, la justice algérienne vient cette fois-ci d’accabler durement un autre journaliste, à savoir Abdelkrim Zeghileche, originaire de Constantine et directeur de la web Radio Sarbacane, l’un des médias régionaux les plus libres en Algérie pendant le règne d’Abdelaziz Bouteflika. 
Le triste sort réservé à Abdelkrim Zeghileche confirme ainsi que le régime algérien ne veut pas du tout ménager les journalistes indépendants qui usent de leur liberté de ton afin de commenter l’actualité algérienne. Zeghileche a été condamnée pour atteinte et offense à la personne du Président de la République et diffusion de publications Facebook pouvant porter atteinte à l’unité nationale !
Abdelkrim Zeghileche avait subi un acharnement judiciaire similaire à celui dont avait fait l’objet Khaled Drareni. Il avait été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Ziadia et puis incarcéré à la prison de Koudia depuis le 23 Juin dernier. L’extrême dureté affichée par la justice à Constantine est interprété par les juristes et défenseurs des droits de l’homme comme un signe avant-coureur de « l’orage judiciaire » qui risque de survenir lors du procès en appel du journaliste et détenu Khaled Drareni qui est programmé pour le 8 Septembre prochain à la Cour d’Alger.
Les anciens détenus d’opinion Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche seront également lors de ce procès. Le 10 Août dernier, ils écopé tous les deux d’une peine de  2 ans de prison dont 4 mois ferme avec une amende de 50 000 DA. Une peine beaucoup moins sévère par rapport à celle qui avait été infligée à Khaled Drareni alors que les trois accusés sont cités dans le même dossier judiciaire.
Ce traitement à deux vitesses démontre enfin que les magistrats algériens reçoivent des instructions précises concernant certaines figures emblématiques de la presse algérienne ou du Hirak pour leur infliger des peines beaucoup plus lourdes et accablantes. L’objectif est clairement affiché : décapiter l’élite de la société algérienne qui peut mobiliser ou inspirer les jeunes algériens engagés en faveur du Hirak. Rappelons enfin que  Khaled Drareni est en détention depuis le 29 Mars dernier, alors que Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche en liberté provisoire depuis le 2 Juillet dernier.
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