Mohamed Debbah est né le au mois de Septembre 1947 au sein d’une famille nombreuse, avant de changer de nom pour devenir Mohamed Raouraoua. Diplômé en droit de la faculté d’Alger, c’est par un arrêté ministériel du 31 janvier 1978 que Mohammed Raouraoua est titularisé, à compter du 2 Mai 1977, dans le corps des conseillers culturels du Ministère de l’Information et de la Culture.
Au mois d’avril 1982, Raouraoua devient directeur de coordination des échanges au ministère de l’information, puis en 1984 directeur à la RTA avant d’être désigné directeur de l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité (ANEP) au mois de Mars 1987 jusqu’en 1995.
C’est durant la même année, au mois de Janvier que Raouaraou ouvre, selon le journal Süd Zeitung, un compte dans la deuxième plus grande banque suisse : le Crédit Suisse !
Comme on le sait, la législation algérienne interdit à ses citoyens résidents de détenir des avoirs à l’étranger, encore moins de disposer de devises dans des comptes ouverts dans des banques en dehors du territoire national.
Comment un commis de l’Etat a pu entreprendre cette démarche sans jamais être inquiété ? Etrange…
Libéré des fonctions publiques Raouraoua va se transformer en conseiller pour le patron de la banque Al Baraqa et du groupe média ART.
Il va également, avec sa famille, créer, à l’ombre de la banque Natexis en Algérie, un nombre impressionnant de sociétés dans l’immobilier, le bois, construction…
C’est surtout son fils Abdelkader qui est actif dans le domaine des affaires, alors que sa fille Amina, chirurgienne est investie dans son domaine de formation.
En 1999 El Hadj Raouraoua, comme il aime être appelé, créé avec sa famille la société d’import-export Eurogerm Algérie, filiale du français Eurogerm, qui active dans le domaine de l’agroalimentaire.
Cette société, dont il détient 50% avec Eurogerm France, importe et distribue des améliorants pour la boulangerie artisanale et des correcteurs de meunerie. A la fin de l’année 2005, son chiffre d’affaires s’était établi à 1,4 millions d’euros.
Eurogerm, société spécialisée dans la formulation, la production et la commercialisation de mélanges fonctionnels constitués d’ingrédients et d’auxiliaires technologiques, destinés, dans un premier temps, au secteur de la meunerie, a été créée en France durant l’année 1989 par Jean-Philippe Girard, un proche du Président français Emmanuel Macron.
En 2004, Khadidja Raouraoua était actionnaire de la société Eurogerm France et détenait 100 Actions de cette société au capital de 374.272 Euros. Cela lui permettait ainsi de siéger au conseil d’administration et de percevoir des jetons de présence, des dividendes ainsi que des allocations fixes…
Avant que la société Eurogerm Algérie ne soit liquidée courant 2017, et que le Chiffre d’affaires d’Eurogerm France avait presque atteint les 100 Millions d’Euros de Chiffre d’affaires en 2016, les dividendes perçus par les Raouraoua à l’étranger ont-ils été déclarés aux autorités fiscales algériennes ?
Nous avons envoyé un mail au fils Raouraoua pour lui demander des explications. Au moment ou nous publions, aucune réponse ne nous est parvenue…
De même, nous avons transmis un mail à la société Eurogerm pour répondre à certaines de nos questions. Nous n’avons à ce jour toujours pas reçu de réponses.
En 2001 Ahmed Raouraoua est propulsé président de la FAF jusqu’en 2005, puis de 2009 à 2017. Entre temps, il est nommé en 2002 commissaire général chargé, par l’ex Président déchu, feu Abdelaziz Bouteflika, de l’organisation de l’Année de l’Algérie en France, en remplacement du Colonel Snoussi. Raouraoua aura eu accès à un fonds de plus de 500 Milliards de centimes, une manne colossale à cette époque !
Raouraoua va finalement clôturer son compte au crédit suisse au mois de Juin 2013, avec à son solde 2,7 Millions de francs suisses !
Va-t-on enfin demander des comptes à Mohamed Rouraoua ou jouit-il encore de l’impunité accordée aux oligarques par l’ancien clan ?
