La situation épidémiologique en Algérie se dégrade très dangereusement à cause de la propagation accélérée de la pandémie du COVID-19 à travers le pays. Une nouvelle étude scientifique confirme le danger qu’encourt les Algériens. Cette étude a été réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) obtenu par Algérie Part.
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 16 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP note une augmentation dangereuse du taux de morbidité dans plusieurs wilayas du pays. Il faut savoir, d’abord, que la morbidité d’une population se définit comme étant le « nombre de personnes malades ou le nombre de cas de maladies dans une population déterminée, à un moment donné ».
En épidémiologie, pour une population donnée, on utilise la notion de taux de morbidité, qui indique le nombre de personnes atteintes d’une affection précise pendant un période donnée, habituellement (mais pas nécessairement) un an. Ce taux s’exprime en nombre de sujets atteints par unité de population (1000 ou 10.000, ou plus habituellement 100.000 habitants).
Les spécialistes de l’INSP ont planché sur l’évolution du taux de morbidité entre le 9 et 16 juillet derniers. Le rapport de l’INSP indique qu’il y a une augmentation du taux de morbidité à travers tout le territoire algérien de 19,9 % durant cette période. Cependant, il y 18 wilayas qui enregistrent un taux d’augmentation supérieur à cette moyenne nationale. Pis encore, certaines wilayas enregistrent un taux d’augmentation supérieur à 40 % durant la période allant de 9 jusqu’au 16 juillet prochain ! Il s’agit des wilayas de M’Sila (58,7 %), Batna (51,5 %), Tissemsilt (49,3 %), Illizi (47,1%), Ghardaïa (46,1 %) et
Biskra (42,7 %). Ces wilayas connaissent donc une forte propagation de COVID-19. Et cette propagation peut provoquer des décès et de nombreux ravages sur la situation sanitaire du pays.
