Hier vendredi, les services de sécurité ont été fortement mobilisés pour empêcher le retour des rassemblements et manifestations populaires du Hirak. Les forces de sécurité ont procédé à des dizaines d’arrestations dans au moins 16 wilayas, a-t-on appris de plusieurs sources judiciaires concordantes. Les personnes interpellées et arrêtées vendredi après-midi ont été relâchées tardivement dans la nuit du vendredi au samedi. Pour l’heure, 3 manifestants ont été maintenus en garde-à-vue à Mostaganem où ils seront présentés devant la justice demain jeudi 30 août.
Selon le comité national de libération des détenus d’opinion (CNLD), ces manifestants maintenus encore en détention sont Oussama Tifour, Mohamed Amine Kalou, et Kacem Zeroual. Ailleurs, dans les autres 16 wilayas, tous les manifestants interpellés manu militari et empêchés de marcher dans les rues de leurs villes ont été relâchés à une heure tardive de la nuit.
Les arrestations ont été signalées dans les wilayas suivantes : Alger, Mila, Guelma, Annaba, Tlemcen, Tiaret, Tebessa, Sétif, Médéa, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Béjaïa, Skikda, Chlef, Laghouat et Oran. En revanche, dans les wilayas de Chlef, Laghouat et Guelma, les services de sécurité ont confisqué tous les smartphones des manifestants interpellés et conduits vers les commissariats.
A Oran, parmi les 47 personnes arrêtées pour avoir manifesté pacifiquement dans les rues, nous retrouvons 4 femmes accompagnées de leurs deux enfants dont l’âge ne dépasse pas les 7 ans ! Ces arrestations arbitraires et orchestrées par un dispositif sécuritaire impressionnant déployé dans toutes les villes du pays démontrent que le régime algérien est déterminé à faire de son mieux pour empêcher le retour des marches du Hirak populaire.
