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vendredi, avril 19, 2024

Des centaines de détenus d’opinion en prison et eux ils parlent de nouvelle constitution : quelle indécence !

Hier jeudi, un autre activiste du Hirak a été arrêté par les services de sécurité. Il s’agit  de l’activiste Tarek Dahmoune originaire de Bouira qui a été interpellé par les forces de la gendarmerie nationale qui vont le soumettre à une enquête pour des publications sur… Facebook ! 

Ailleurs, à travers le pays, plusieurs militants pacifiques et de simples citoyens ont été convoqués par les services de sécurité et risquent d’être traduits devant les tribunaux dans les jours à venir. Il s’agit notamment de l’activiste Djamel Semaoui convoqué par la police de cybercriminalité de la police judiciaire de la DGSN d’El-Bayadh. A Béjaïa, c’est le militant Mohamed Khaled qui a été convoqué par la police judiciaire de la DGSN. Comme pour de nombreux autres militants incarcérés depuis le début de ce mois du Ramadan ou du confinement sanitaire, ces activistes sont questionnés, interrogés et leurs domiciles perquisitionnés pour des… publications sur Facebook !

Mohamed Lagari à El-Bayadh, Walid Kechida à Sétif, Khaled Drareni à Alger, Mohamed Ben Bouabdellah à Souk Ahras, Yasser Kadiri et Ahmed Sidi Moussa à Timimoun, etc., la liste des détenus d’opinion et des activistes incarcérés en moins d’un mois est tout simplement impressionnante. Il faudra revenir aux années 90 pour revivre de tels épisodes aussi funestes pour la liberté d’expression et les libertés publiques en Algérie. En ce moment, les prisons algériennes sont remplies de détenus d’opinion.

Et pendant ce temps-là, les décideurs et politiques algériens invitent les Algériens et Algériennes à parler de… l’adoption d’une nouvelle Constitution ! Une nouvelle Constitution qui promet la liberté, l’équité et le changement aux Algériens. Quelle indécence ! Oui, de l’indécence car cette démarche n’a aucune crédibilité ni aucune légitimité. Comment peut-on parler d’une nouvelle Algérie au moment où des centaines de détenus d’opinion sont poursuivis pour des accusations totalement fantaisistes basées sur de simples posts sur les réseaux sociaux. Indigne d’un pays qui vit en 2020 et qui est en train de rater une nouvelle occasion de s’inscrire dans la modernité en construisant un Etat basé sur la concrétisation de la volonté populaire.

 

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