19.9 C
Alger
jeudi, avril 25, 2024

Démocratie : l’Algérie régresse et se retrouve désormais parmi les 25 régimes les plus autoritaires en Afrique

Triste et inquiétante régression sur le plan démocratique pour l’Algérie. Notre pays figure désormais parmi les 25 Etats tenus par des régimes autoritaires très peu respectueux des libertés fondamentales et des Droits de l’Homme. 

L’Economist Intelligence Unit (EIU) vient de publier son rapport 2021 sur la démocratie dans le monde. Il s’agit de la référence mondiale qui mesure l’état de la démocratie dans tous les pays de la planète. En effet, l’indice de démocratie est une évaluation annuelle du niveau de démocratie des États, créée par le groupe de presse britannique The Economist Group. Cette étude publiée pour la première fois en 2006, analysait la situation de 167 pays, dont 166 États souverains et 165 membres de l’Organisation des Nations unies.

Prenant en compte 50 pays d’Afrique sauf les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie et Sao Tomé-et-Principe, il fait un état des lieux de la démocratie sur le continent africain, au cours de l’année 2021. Et cet indice mondial a démontré la démocratie a globalement reculé sur le continent africain et plus particulièrement dans un pays comme l’Algérie qui ne cesse de glisser dans la catégorie des pays autoritaires.

Comme le Mali, l’Egypte, la Guinée ou le Tchad, l’Algérie se retrouve ainsi dans la catégorie des 25 pays les plus dictatoriaux en Afrique. Un triste classement qui confirme la réalité amère des droits civiques et des Droits de l’Homme en Algérie qui ne cessent d’être bafoués, violés et réprimés depuis 2020.

De nombreux autres pays africains font mieux  que l’Algérie et savourent les fruits de leurs réformes démocratiques. A titre d’exemple, la Mauritanie est sortie de la catégorie des régimes autoritaires pour se classer parmi les régimes hybrides (à mi-chemin entre régime autoritaire et démocratie), et la Zambie qui a amélioré les indicateurs politiques.  Cette performance est due au déroulement de l’élection présidentielle d’août 2021 qui a abouti à une transition pacifique du pouvoir entre le président sortant Edgar Lungu et son adversaire, l’opposant historique Hakainde Hichilema, alors que  le pays vivait au rythme des tensions politiques et sécuritaires.

Malheureusement, l’Algérie est loin de connaître encore ce genre de transitions démocratiques. Le recul de la démocratie dans notre pays est essentiellement dû à la détérioration des performances dans les domaines du processus électoral et du pluralisme, des libertés civiles et de la culture politique.

dernières nouvelles
Actualités

1 تعليق