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vendredi, avril 19, 2024

Déclaration. Des militants, des écrivains, des juristes craignent que Karim Tabbou subisse le même sort que Mohamed Tamalt et Kamal-Eddine Fakhar 

Nous citoyens, et militants associatifs et politiques, dénonçons les conditions carcérales dans lesquelles se trouvent l’ensemble des détenus Algériens et plus particulièrement, les détenus politiques mis en cause pour des délits d’opinions.

En dépit de tout cela, ces sanctions sont appliquées dans le cadre d’un acharnement judiciaire qui a pour objectif de réduire la dynamique du changement au mutisme.

 

Quitte à mettre en danger leur vie comme il est le cas de Mr Karim Tabbou et d’autres prisonniers, en plus de leur faire subir les pires traitements dégradants tels que l’humiliation, la diminution et la mise à l’écart. En d’autres termes, les affaiblir, afin de les pousser à bout de nerfs.

 

Le cas de M. Karim Tabbou est assez emblématique, il se trouve dans un état critique suite à un malaise grave qui s’est produit dans l’enceinte du tribunal ou ses droits fondamentaux de représentation pour sa défense ont été bafoués. Un procès en appel qui a été intenté par le parquet suite à sa condamnation en première instance à une peine dont celle retenue comme ferme eut été purgée.

 

Nos affirmations sont fondées sur les divers témoignages recueillis auprès des familles de détenus, de leurs avocats et des détenus eux-mêmes.

 

Nous dénonçons cette situation dont le double niveau de gestion carcérale obéit au seul impératif qui est celui du laisser-faire. Concernant les détenus de droits commun, une gestion politique et sécuritaire de ceux, détenus pour raison politique et de délit d’opinion.

 

En effet, nous dénonçons ce drame humain et sanitaire qui se produit depuis plusieurs années déjà. En l’absence d’objectif de réinsertion pour les détenus de droit commun et dans un environnement surpeuplé,  la loi du plus fort reste la règle. Concernant le régime réservé à ceux qui sont détenus pour délit d’opinion les brimades, le recours à l’isolement ainsi  que l’instrumentalisation des détenus violent comme auxiliaires avec des missions claires dont l’objectif est de briser leurs résistances psychologiques. Sans oublier le contexte de pandémie de coronavirus, ou nous appréhendons une attitude irresponsable qui induirait un risque sur la vie des détenus à forte popularité.

 

Nous rappelons au pouvoir Algériens les devoirs et obligations qui sont les siennes dans sa politique carcérale, ainsi, de mettre fin aux traitements inhumains infligés à l’ensemble des détenus. La priorité revient aux plus vulnérables, aux jeunes et ceux atteints de maladies. Il convient par ailleurs, de cesser les traitements réservés pour les détenus ayant un délit d’opinion, faut-il rappeler à ce titre que deux cas de tortures avérés ont conduit au décès de M. Mohamed Tamalt et M. Kamal-Eddine Fakhar.

 

Nous dénonçons cette situation et l’ensemble de ces manquements aux droits de la personne humaine même s’il s’agit de personnes incarcérées pour  quelque que motif que ce soit, cette responsabilité que nous imputons à des choix qui découle de volonté politique et sa vision inhérente à savoir faire de l’environnement carcéral  un moyen de supplémentaire de terreur.

 

Pour l’ensemble de ces raisons nous exigeons la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques et de délit d’opinion pour qu’ils puissent se retrouver auprès des leurs et apporter leurs pierre que le peuple Algérien doit mener contre la pandémie et mettons en demeure le pouvoir Algérien de ne pas livrer les autres populations carcérales à leurs sorts, et nous tenons l’opinion nationale et internationale sur ce qui sera fait ou non au même titre que sur l’ensemble de la société.

 

Nous tenons le pouvoir comme responsable de tout développement dramatique de cette situation et prenons à témoin l’opinion et les instances  internationales en les rappelant sur l’obligation d’interpeller le pouvoir Algériens sur les engagements qu’il a contracté à travers les différents traités  et conventions qui ont été ratifiées.

Liste des signataires : (par ordre alphabétique)

Abane Belaïd                       Professeur de Médecine

Addi Lahouari                      Professeur Universitaire à Lyon

Aissa Rahmoune                Avocat et vice-président de LADDH

Ahcene Taleb                      Avocat au barreau de Paris

Ahmed Dahmani                 Universitaire à Paris

Ahmed Djeddai                   Médecin à Alger

Ali Ait Djoudi                         Président de Riposte Internationale

Belabbas Mohcine              Président du RCD

Belhacel Hakim                   Premier secrétaire du FFS

Bekioui Abdelkader            militant des droits humains, Oran,

Ben Mamar Boukhalfa       Militant des droits humains

Beya MERAD                      Avocate en Belgique

Dora Amouche                    Collectif  Algériens Libres de Belgique

Hacene Hireche                  Universitaire et Militant politique.

Hakim Saheb                       Avocat à Tizi-Ouzou

Hamid Arab                          Journaliste, Directeur du journal le matin d’Algérie

Hamida Hamel                    Gestionnaire de projets numériques au Canada

Khellaf Azwaw                     Militant des droits humains, Algérie

Lagha Chegrouche            Chercheur universitaire à Paris

Lynda Taalba                       Présidente du bureau de Riposte de Bejaïa

Mahraz Bouich                    Enseignant Universitaire, Vice-Président de LADDH

Mokrane Gacem                  Journaliste et Militant Politique

Mourad Ouchichi                 Universitaire à Bejaïa

Moussa Nait Amara            Militant Politique à Bejaïa

Nacira Hadouche                Avocate à  Tizi-Ouzou

Rachid Malaoui                   Président de CGATA et du SNAPAP, Algérie

Rachid Ouaïssa                   Professeur en sciences politiques, Allemagne

Rafika Gherbi                       Journaliste, militante des droits humains

Sabrina Zouagui                 Universitaire à Bejaïa

Said Salhi                             Vice-président de LADDH, Algérie

Salah Dabouz                    Avocat et militant des droits humains

Tahar Khalfoune                 Universitaire à Lyon

Taleb Amar                          Médecin en France

Youcef Zirem                       Journaliste, Écrivain

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