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jeudi, avril 25, 2024

COVID-19. L’utilisation des tests de dépistage PCR continue de chuter en Algérie

Encore des chiffres et des données scientifiques qui démontrent que l’utilisation des tests de dépistage PCR, les seuls reconnus par la communauté scientifique pour leur fiabilité à 95 %, est en chute libre en Algérie au moment où la pandémie du COVID-19 est en progression rapide sur l’ensemble du territoire national.  Et c’est un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) obtenu par Algérie Part, qui le confirme.

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

Dans son dernier bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 13 juillet, l’INSP note qu’au 13 juillet, le diagnostic par PCR représente 53,8 % des méthodes diagnostiques utilisées dans la région Sud. Au 13 juin, il était de 61,3 %, soit une baisse de 13,9 %. Par ailleurs, la même source nous apprend que la proportion des cas diagnostiqués par PCR est de 49,6 % pour la région Sud-ouest et de 55,1 % pour la région Sud-est. Cela signifie clairement que l’usage des tests de dépistage PCR n’est pas du tout généralisé en Algérie alors que l’Organisation Mondiale de la Santé appelle à un dépistage massif de la population depuis le 16 mars dernier.

L’utilisation des tests de dépistage PCR est majoritaire que dans les wilayas où les hôpitaux ne disposent pas de scanners thoraciques comme dans la wilaya de Naâma qui utilise presque exclusivement la PCR dans le diagnostic de l’infection Covid-19 avec une proportion de 99,1 % ou d’El Oued (98,4 %).

Le rapport de l’INSP a souligné également le recul de l’utilisation des tests de dépistage PCR depuis le début du mois de juillet  dans les wilayas du sud. Preuve en est, pour la région Sud-ouest, l’utilisation de la PCR a reculé depuis le 22 juin (65,5 %) pour atteindre le 13 juillet les 49,5 %, soit une baisse de 16 %.

Au niveau de la région Sud-est, la part des cas PCR+ chez les patients du COVID-19 tend également vers la diminution. Pour preuve,  au 04 mai, elle était de 60,8 % et au 13 juillet, elle est de 52,8 %, soit une baisse de 8 %.

Ces données scientifiques confirment un constat dressé par l’INSP depuis le 7 juillet dernier dans un rapport qui révèle que la part des patients COVID-19 diagnostiqués et identifiés grâce au test de dépistage PCR est en chute libre dans plusieurs wilayas de l’est du pays, la zone où la pandémie du COVID-19 est en pleine expansion depuis la fin du mois de juin.

Ainsi, au 06 juillet, 9 861 cas cumulés (confirmés et probables) ont été notifiés au niveau de la région Est du pays. La part de ceux diagnostiqués par les tests de dépistage PCR représente à peine 48,3 % alors que celle-ci était de 73,5 % le 06 mai, soit un recul de 34,3 % ! Il n’y a donc aucune augmentation des tests de dépistage comme le prétendent les autorités sanitaires et les hôpitaux algériens, notamment dans les wilayas de l’est du pays, continuent d’utiliser le scanner thoracique pour identifier les cas positifs faute de tests de dépistage.

Aux mêmes dates, on note que la proportion des cas diagnostiqués par PCR a également diminué pour toutes les wilayas de l’est. Ainsi, dans les wilayas de M’Sila, Batna, Sétif, Mila et de Jijel, l’identification des cas positifs par les tests de dépistage a chuté de 31,8 %. Dans les wilayas de Khenchela, Oum El Bouaghi, Constantine et de Skikda, la baisse des diagnostics des cas de COVID-19 par tests de dépistage PCR est de plus de 43 %. Et dans les wilayas de Tebessa, Souk Ahras, Guelma, Annaba et d’El Tarf, la baisse de ces diagnostics dépasse les 13 %.

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