Plusieurs wilayas en Algérie affichent un taux de mortalité qui demeure inquiétant malgré les assurances présentées par les autorités algériennes. La dernière étude réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) prouve ce constat.
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 31 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP a noté qu’au 31 juillet, de nombreuses wilayas affichent un taux de mortalité supérieur au taux national qui est de 2,84 décès pour 100 000 habitants. L’étude épidémiologique de l’INSP affirme que les wilayas ayant un taux de mortalité supérieur au taux national, sont pour la région Centre, les wilayas de Blida (10,31 pour 100 000 habitants), Tipaza (6,00), Alger (5,27), Bordj Bou Arreridj (3,98), Bouira (3,32) et Béjaïa (3,31). Pour la région Est, ce sont Sétif (6,07), Annaba (4,25), Oum El Bouaghi (3,03) et M’Sila (2,93). Concernant la région Sud, les wilayas qui enregistrent un inquiétant taux de mortalité sont Ouargla (4,29), Tamanrasset (4,12) et El Oued (2,93). A l’Ouest, c’est la wilaya de Sidi Bel Abbes qui enregistre la mortalité la plus élevée avec 3,52 décès pour 100 000 habitants.
Ces indicateurs démontrent que l’épidémie du coronavirus COVID-19 est toujours active et dangereuse en Algérie alors que les autorités algériennes souhaitent la réouverture de plusieurs lieux abritant des rassemblements dangereux et potentiellement contagieux comme les « mosquées ».
Par région, c’est la région Ouest qui enregistre l’augmentation la plus inquiétante des décès en Algérie, à savoir une augmentation de plus 9,1 % jusqu’au 31 juillet dernier par rapport à la semaine précédente, à savoir celle s’étalant du 17 jusqu’au 23 juillet. Les
autres régions enregistrent une augmentation hebdomadaire de la moyenne des décès provoqués par la COVID-19 de 6,6 % pour l’Est du pays, de 6,5 % pour le Centre et de 4,8
% pour le Sud du pays. La vigilance est plus que jamais de mise car des vies humaines sont en jeu.
