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jeudi, avril 25, 2024

COVID-19. Le nombre des hospitalisations Algérie : un Pic dangereux depuis le 24 juillet dernier

Le nombre des cas infectés par la COVID-19 et hospitalisés en Algérie a atteint un seuil dramatique et un pic vertigineux depuis le 24 juillet dernier. C’est ce que nous apprend une étude réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP).

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 26 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP a noté que du 27 avril au 04 mai, le nombre moyen d’hospitalisations est de 3 180. A partir du 05 mai, la courbe prend une allure ascendante pour atteindre un plateau dépassant les 4 000 hospitalisations du 19 au 21 mai, puis s’amorce une légère baisse qui n’a duré que
quelques jours.

A partir du 25 mai, les hospitalisations sont de nouveau à la hausse jusqu’à ce jour, avec un pic de 12 784 hospitalisations pour la journée du 24 juillet. C’est dire que les hôpitaux algériens subissent encore une très forte pression depuis le 24 juillet dernier et cette pression s’accompagne, malheureusement, par de nombreux dysfonctionnements et détérioration de la prise en charge hospitalière. Pénurie d’oxygène médical, absences de lits en nombre suffisant, manque criant d’hygiène, terrible pénurie de plusieurs moyens et dispositifs médicaux, bref, à cause de cette forte augmentation des patients hospitalisés, les unités COVID-19 des hôpitaux algériens sont totalement saturées.
Et cette saturation a même touché les services de réanimation, constate également le rapport de l’INSP. Preuve en est, les spécialistes de l’INSP ont noté une  progression plus importante des hospitalisations à partir du 1 er juin. Une progression qui a aggravé la charge sur les services de réanimation des hôpitaux algériens. L’étude épidémiologique de l’INSP souligne qu’entre le 25 avril et le 28 mai, la part des patients hospitalisés en réanimation a été la plus élevée, avec une moyenne de 4,3 %. A partir de cette date, on note une diminution de ce pourcentage. Il a varié entre 3,0 % et 4,0 % avec une moyenne de 3,5 %. Mais depuis le 26 juillet, cette proportion est de 3,4 %. En raison des capacités très faibles des hôpitaux algériens en réanimation, la situation est vite devenue tendue faute de respirateurs artificiels, de lits de réanimation et d’un nombre suffisant de médecins avec une expérience significative en réanimation

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