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mardi, avril 23, 2024

COVID-19. Explosion des nouveaux cas dans plusieurs wilayas : l’Algérie n’est plus à l’abri d’un scénario tunisien

L’Algérie est en train de subir une véritable explosion du nombre des hospitalisations liées à la COVID-19 dans plusieurs wilayas à travers le pays. Plusieurs médecins tirent la sonnette d’alarme et affirment que l’Algérie se rapproche de jour en jour du tragique scénario tunisien. 

Selon le dernier rapport officiel de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique officiel relevant du ministère de la Santé et chargé de mener des enquêtes sanitaires sur le terrain pour déterminer l’ampleur d’une quelconque épidémie menaçant la santé publique, l’Algérie soigne officiellement 5 017 patients hospitalisés dans toutes les structures de santé le 09 juillet dernier, dont 2 752 (54,9 %) patients sont enregistrés dans les hôpitaux des wilayas du Centre du pays, 1 238 (24,7 %) à l’Est, 563 (11,2 %) à l’Ouest et 464 (9,2 %) patients au Sud. Il s’agit-là des patients qui souffrent des formes les plus graves de l’infection COVID-19 avec des détresses respiratoires nécessitant leur admission dans les services de réanimation.

Le rapport de l’INSP nous apprend, par ailleurs, le nombre quotidien moyen au niveau national est de 4 369,7 patients COVID-19 hospitalisés versus 3 463,6 patients entre le 03 et le 09 juillet et, entre le 26 juin et le 02 juillet. Cela signifie que l’Algérie a subi une augmentation des hospitalisations liées à la COVID-19 dépassant les 26,2 %. Et si toutes les régions enregistrent une augmentation du nombre d’hospitalisation, certaines wilayas ont connu tout simplement une explosion des cas hospitalisés témoignant ainsi d’une forte détérioration de la situation épidémiologique et sanitaire.

Ainsi, certaines wilayas du centre du pays ont subi une terrifiante augmentation des nouvelles contaminations avec un taux d’augmentation dépassant les 40 % en une seule semaine comme à Chlef qui a enregistré 98,4 % de nouveaux cas hospitalisés à cause du coronavirus COVID-19 entre 2 et 9 juillet dernier.   Tipaza (58,3 %) et Boumerdes (45,6 %), sont les deux autres wilayas les plus affectées par les augmentations des hospitalisations.

Durant la même période, à l’est du pays, ce sont Jijel (41,1 %) et Mila (40,8 %) qui ont subi les plus dangereuses augmentations des hospitalisations liées à la COVID-19. A l’ouest du pays, c’est la wilaya de Tlemcen qui a subi une important vague d’hospitalisations durant la semaine s’étalant du 2 jusqu’au 9 juillet dernier avec un taux d’augmentation de 119,2 % ! Nous retrouvons ensuite Relizane avec une augmentation des cas hospitalisés dépassant les 66 %.

Cette 3e vague de l’épidémie de la COVID-19 n’a pas épargné les wilayas du sud avec des augmentations des hospitalisations de 97,9 % à Laghouat. Béchar (89,7 %) et Ouargla (40,5 %), sont les deux autres wilayas les plus ébranlées par cette forte affluence des patients gravement atteints de COVID-19 sur les hôpitaux.

Ces données et chiffres ont suscité une véritable frayeur au sein du corps médical et paramédical algérien. De nombreux professeurs et chefs de service au sein de plusieurs CHU algériens ont expliqué clairement que la situation sanitaire actuelle de notre pays risque de devenir similaire à celle que subit de plein la Tunisie voisine.

Dans une vidéo diffusée à partir de son lieu de travail à l’EPH d’El Affroun (wilaya de Blida), le Dr Aouidat a jeté un véritable pavé dans la mare. « Cette 3e vague dépasse les deux premières. La situation est gravissime. On ne va pas rester à compter nos morts », a-t-elle expliqué dans cette vidéo virale qui a été diffusée massivement ces dernières 24 heures sur les réseaux sociaux. « Elle va nous engloutir « , a relaté encore sa collègue qui filme son intervention.

« Actuellement, il y a une agressivité du variant, les malades sont tous oxygénodépendants. On est complètement dépassés au niveau des structures de base. Les malades dans les urgences médicales, et je ne parle pas des consultations covid, les patients sont déjà contaminés à cause d’une contagiosité importante. Tout cela à cause des fêtes de mariages et autres cérémonies », a raconté le Dr Aouidat.  « Si nous ne faisons rien, dans quelques jours nous nous dirigeons contre un mur. Alors, réagissez, c’est le moment », a souligné enfin la praticienne de l’EPH d’El Affroun.

 

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4 تعليقات

  1. qu’attendent P et B pour acheter
    des vaccins aux meilleurs hôpitaux du continent ?
    Sinon ils pourraient aussi affréter des avions médicalisés
    Le peuple a toujours vécu sous perfusion
    Depuis plus de soixante ans.. et la …même le sérum qui les maintient envie est revendu sous le manteau.
    Pauvre d’eux.