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jeudi, avril 25, 2024

COVID-19. Explosion de la mortalité à Alger : une moyenne quotidienne de 20 décès rien qu’à l’hôpital Mustapha Bacha

La mortalité liée à l’infection COVID-19 est en train d’exploser depuis la fin de cette semaine en cours dans plusieurs wilayas en Algérie notamment au niveau de la capitale Alger et ses environs, a pu confirmer Algérie Part auprès de plusieurs sources hospitalières. Depuis plus de 48 heures, rien qu’à l’hôpital Mustapha Bacha, le plus grand CHU de la capitale et le plus grand hôpital de tout le territoire algérien, une sinistre moyenne de 20 décès par jour a été enregistrée par des soignants désespérés et totalement dépassés par la forte affluence des patients gravement atteints de COVID-19. 

20 morts par jour, c’est la moyenne de décès la plus élevée qui n’a jamais été enregistrée à Alger au niveau du CHU Mustapha Bacha qui abrite la plus importante unité de COVID-19 de tout le centre du pays, et l’une des plus grandes unités de soins intensifs de tout le pays. C’est la première fois qu’un seuil aussi vertigineux des décès a été atteint à Alger depuis le début de l’épidémie de la COVID-19 au mois de mars 2020. Les soignants tirent la sonnette d’alarme et lancent un véritable cri de détresse. Saturés, épuisés et diminués notamment à cause des nombreuses contaminations au COVID-19 au sein du personnel médical et paramédical, les soignants du CHU Mustapha Bacha peinent à gérer cette 3e vague épidémique, la plus dangereuse et meurtrière depuis le début de l’avènement de la pandémie sur le territoire algérien.

Nous avons pu confirmer également auprès de plusieurs sources hospitalières que d’autres établissements sanitaires déplorent des bilans de décès anormalement élevés. Hier mercredi 14 juillet, l’hôpital Parnet, à savoir le CHU  Nafissa-Hamoud, d’Hussein Dey à Alger a comptabilisé pas moins de 5 décès en 24 heures. La clinique RAHMOUNI Djilali (ex Les Orangers ) à El-Mouradia a déploré également le décès de 4 patients gravement atteints de COVID-19 hier mercredi 14 juillet. Au CHU de Beni Messous, la situation est également chaotique et tous les indicateurs sont au rouge. Les soignants de ce CHU stratégique d’Alger déplorent depuis plus de 72 heures une moyenne quotidienne de 10 décès provoqués par les symptômes les plus graves de la COVID-19.

La situation est jugée aussi préoccupante, voire alarmante dans plusieurs centres de soins à Alger ou les wilayas environnantes comme Blida ou Tipaza. Par ailleurs, de nombreux patients souffrant des formes les plus graves de la COVID-19 ne sont pas hospitalisés faute de lits disponibles ou de places dans les services de soins intensifs. Face à la saturation des structures spécialisées et dotées d’une unité COVID-19, de très nombreux patients sont soignés chez eux par des médecins privés qui se déplacent régulièrement à domicile pour surveiller l’évolution de l’état de santé de ces patients.

Les familles de ces patients contaminés recourent massivement ainsi à des concentrateurs d’oxygène d’une capacité de 5 ou 10 litres afin de secourir leurs parents ou proches alités à la maison. Faute de pouvoir bénéficier d’une oxygénothérapie à l’hôpital, de très nombreuses familles algériennes achètent ces appareils pour aider leurs proches gravement contaminés à respirer en dépit de leur état d’insuffisance pulmonaire. Le concentrateur extracteur à oxygène permet de combler un manque d’oxygène. Le principe de fonctionnement de l’appareil est de saturer l’air avec du d’oxygène, en supprimant le diazote.

Les prix de ces appareils se sont envolés notamment à Alger où un simple concentrateur de 10 Litres qui coûtait auparavant 140 mille Da est, désormais, proposé à la vente à plus de 220 mille Da. Malheureusement, plusieurs patients infortunés n’ont pas pu se doter de ces concentrateurs et ils n’ont pas pu ainsi survivre à leur insuffisance respiratoire. Le nombre de ces patients contaminés morts à domicile n’a jamais été dressé ni établi par les autorités sanitaires algériennes.

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