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vendredi, avril 19, 2024

COVID-19. De 6 jusqu’à 7 morts chaque jour rien qu’à l’hôpital de Mustapha Bacha : un chef de service sonne l’alarme

Le Président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, le professeur Rachid Belhadj, chef de service de médecine légale au CHU Mustapha Bacha, tire la sonnette d’alarme et révèle que l’Algérie est confrontée depuis plusieurs jours à un début d’une véritable nouvelle vague de nouvelles contaminations et de décès provoqués par les infections à la COVID-19. « Rien qu’au CHU Mustapha Bacha, nous recensons de 6 jusqu’à 7 morts chaque jour », a souligné ce professeur dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux par Ahcène Chemache, journaliste à la Chaîne III de la Radio nationale et spécialisé dans les questions de santé. 

Le professeur Rachid Belhadj a expliqué dans sa déclaration faite au journaliste algérien que la situation sanitaire actuelle est très dangereuse et risque d’aboutir à une véritable catastrophe car le nombre des hospitalisations ne cesse d’augmenter de jour en jour. Le même professeur reconnait également qu’il y a une forte pression sur la demande des lits en réanimation ainsi qu’une forte demande pour les hospitalisations.

« Nous n’acceptons que les cas qui nécessitent une oxygénothérapie à haut débit », explique ce Professeur de médecine et chef de service au CHU Mustapha Bacha qui n’a pas manqué d’ajouter que « nous subissons des pressions terribles ».

« Tous ces paramètres nous rappellent la même situation tendue que nous avons subi au cours du mois de juin 2020 », a expliqué encore le professeur Rachid Belhadj qui craint de faire face à une 3e vague beaucoup plus meurtrière et ravageuse. Et pour cause, contrairement à ce qui a été constaté lors la première vague de juin 2020, aujourd’hui, la population est cette fois-ci inconsciente, totalement indifférente et ne respecte pas les gestes barrières, déplore le même médecin qui craint les retombées de cette insouciance générale sur la système de santé lequel manque cruellement de moyens pour offrir une prise en charge correcte aux patients atteints de la COVID-19.

« Nous allons renoncer aux interventions chirurgicales froides pour consacrer tous nos moyens humains pour gérer la forte demande en lits d’hospitalisations afin d’offrir une meilleure prise en charge de ces patients contaminés par le coronavirus COVID-19 », indique enfin le professeur Rachid Belhadj qui appelle la population à l’aide car les soignants sont épuisés et se retrouvent eux-mêmes exposés à tous les dangers. Au CHU Mustapha Bacha, on compte jusqu’à 10 nouvelles contaminations par jour au sein du personnel médical et paramédical, regrette le même professeur. Malgré la menace périlleuse, les « blouses blanches » demeurent déterminées à poursuivre le combat pour sauver des vies humaines contre les ravages de ce maudit virus.

 

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