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vendredi, mars 29, 2024

COVID-19. Chaque jour, 864 nouveaux cas infectés identifiés par les hôpitaux ignorés par le ministère algérien de la Santé

Entre le 24 et le 30 novembre dernier, plus de 6 051 cas infectés par la COVID-19 dépistés par l’imagerie médicale ont été notifiés dans les hôpitaux algériens, soit une moyenne de 864,4 cas par jour, nous apprend à ce sujet l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme officiel relevant du ministère algérien de la Santé. Or, justement, ce ministère ne comptabilise pas dans son bilan officiel ces personnes infectées parce qu’elles ne sont pas soumises à un test de dépistage PCR pour confirmer définitivement leur infection. Faute de kits de dépistage PCR, les hôpitaux algériens se contentent toujours des tests effectués par le scanner thoracique. 

De nombreux cas positifs ne sont pas confirmés et demeurent des cas probables qui quittent les hôpitaux algériens sans aucune prise en charge convenable prenant ainsi le risque de contaminer un grand nombre des membres de leur entourage.

Faute d’une véritable politique de dépistage, ces cas dépistés par l’imagerie médicale parce qu’ils développent des symptômes sévères de la COVID-19 sont souvent « relâchés dans la nature » et priés de rentrer chez eux pour observer une période de confinement en attendant qu’une place se libère dans les unités COVID-19 des hôpitaux algériens, des unités totalement saturées. Malheureusement, force est de constater que le nombre de ces « cas probables » est en constante augmentation en Algérie.  Par rapport à la dernière semaine d’octobre, les notifications des cas déclarées infectées par le virus à la suite d’un examen au scanner thoracique ont été multipliées par 1,7 Les wilayas qui notifient plus de 200 cas hebdomadaires sont Batna (230), Biskra (241), Chlef (320), Blida (385), Sétif (421), Médéa (721), Boumerdes (774) et Alger (775), nous apprend encore l’INSP.

Il est à préciser que jusqu’au 30 novembre dernier, l’Algérie disposait d’au moins 123 523 personnes potentiellement infectées qui n’ont jamais été comptabilisées par les autorités sanitaires algériennes faute d’un dispositif de dépistage sanitaire conforme aux exigences et normes internationales. C’est ce qui rend la situation sanitaire très difficile à contrôler en Algérie car beaucoup de porteurs sains et asymptomatiques ne sont toujours pas identifiés faisant ainsi courir le risque de les laisser contaminer à leur tour des personnes fragiles et aggravant encore davantage la circulation du virus sur le territoire algérien.

 

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