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vendredi, avril 19, 2024

Corruption, trafic d’armes et détournement de bijoux : nouveaux rebondissements dans le scandale qui ébranle le tribunal de Tiaret

Des rumeurs propagées récemment dans les milieux judiciaires ont affirmé que l’ex-Procureur de la République près le tribunal de Tiaret aurait était incarcéré en fin de semaine dernière. Ces rumeurs ont suscité un énorme buzz sur les réseaux sociaux à Tiaret provoquant une confusion au sein de la population désorientée face à ce flux d’informations extravagantes en l’absence d’aucune communication officielle de la part des autorités pour informer l’opinion publique sur cette scabreuse affaire.

En vérité, toutes ces rumeurs sont infondées. Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que l’ex-Procureur de la République, Bouchenafa Mohamed, est bel et bien chez lui et poursuit le plus normalement possible l’accomplissement de ses fonctions au sein de la cour de justice de Tissemsilt. Et pourtant, sa responsabilité dans un scandale inédit est pleinement engagée comme il avait été révélé dans une précédente publication d’Algérie Part. 

L’homme au parcours sulfureux et controversé a été soupçonné pendant de longues années par la population de la ville de Tiaret qui espéraient le voir trébucher pour avoir usé de son pouvoir ou rendu des décisions complaisantes et étouffer plusieurs scandales de corruption en faveur des hommes politiques, des directeurs d’exécutif et des hommes d’affaires influents de cette région de l’ouest algérien en contrepartie de rétributions ou de largesses généreuses. C’est pour cette raison que nombreux observateurs ont constaté des lacunes dans le traitement de différentes affaires de corruption au niveau de la juridiction relevant de la wilaya de Tiaret durant les dix dernières années contrairement à d’autres wilayas qui ont connu après le mouvement populaire le Hirak la chute de plusieurs hauts responsables corrompus.

Derrière ces lacunes se cachait l’indéboulonnable ex-Procureur de la République qui avait passé une grande partie de sa carrière au tribunal de Tiaret, soit plus de 10 ans dans ce poste névralgique alors qu’aujourd’hui, il exerce à la Cour de justice de Tissemsilt comme Procureur Général Adjoint. Selon certaines indiscrétions, l’homme jouissait d’une protection au sein du cabinet de l’ancien ministre de la justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati.

Selon nos informations, quelques jours après l’apparition de notre précédent article, les investigations approfondies d’une autre équipe d’inspecteurs dépêchée par l’inspection générale du ministère de la Justice ont conclu que le greffier en chef actuellement sous mandat de dépôt, est  liée à la disparition de plusieurs armes à feu saisies par la justice de catégorie B et C, à savoir des armes de poings (pistolets semi-automatique) et des fusils de chasse. Ces faits délictueux se seraient étalés sur plusieurs années.

Le greffier en chef a-t-il pu agir seul ?

L’enquête s’est basée sur des passations des consignes avec le successeur de l’ex-Procureur de la République. Les enquêteurs en charge du dossier avaient conclu également que le nombre des armes à feu saisies par le tribunal de Tiaret ne reflétaient pas la réalité de l’inventaire déclaré. « Ce sont des faits gravissimes, un tel trafic a des désastreuses conséquences, notamment sur la sécurité de nos concitoyens si ces armes finissent par tomber entre les mains de terroristes ou des bandes criminelles organisées ! », a rapporté une source proche du dossier.

Devant ces faits gravissimes, d’autres sources judiciaires approchées par Algérie Part s’interrogent en revanche sur l’incinération des stupéfiants et des psychotropes et autres objets de valeur tels que les bijoux en or saisis par le Parquet du tribunal de Tiaret lors des différentes enquêtes menées par les services de sécurité. Ces objets de valeurs ont-ils connu eux-aussi le même sort que les armes à feu ?

Autre affaire troublante, un collier en or, unique de son genre, saisi dans une enquête liée à un vaste trafic de psychotropes impliquant un célèbre pharmacien de la ville de Tiaret a été repéré quelques mois plus tard par l’épouse de l’incriminé dans une cérémonie de mariage sur le cou… d’une femme et à la surprise générale, cette heureuse femme est l’épouse du greffier en chef du tribunal de Tiaret !  Le lendemain, la femme du pharmacien s’est rendu au bureau de Procureur de la République pour dénoncer ce détournement caractérisé, mais en vain.

Comment le greffier en chef a-t-il pu détourner tout cet argent et autres saisies durant ces longues années sans que l’ex-Procureur de la République ne s’en aperçoive ? Cette question hante tous les esprits des personnes ayant pris connaissance de ce scandale.

Entre temps, les autres présumés complice jouissent jusqu’à aujourd’hui de toute leur liberté. Des huissiers de justice ainsi que d’autres hommes d’affaires influents, craignent d’être dénoncés dans ce scandale inédit. Ces lobbys militent activement pour introduire une demande de libération provisoire au niveau de la chambre d’accusation pour des raison de santé au profit du greffier en chef actuellement incarcéré à la prison de Tiaret. Selon diverses sources concordantes, ces lobbys tentent même d’acheter le silence des enquêteurs en charge de ce scandale. Algérie Part poursuit ses investigations et publiera prochainement de nouvelles révélations sur ce dossier.

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1 تعليق

  1. Longue vie à Bouteflika et son frére de combat Boumedienne , les pères du pays depuis sa création en 1962, qui ont instauré les solides bases de l’Algérie , en éliminant les traitres ( comme Chaabani Boudiaf et autres) et en donnant le plein pouvoir aux glorieux militaires patriotes (comme Belkhir et Nezzar) , et longue vie aussi aux 6 millions 532 302 des chouhadas.
    TEBBOUNE et CHENGRIHA ont pris le flambeau des 2 pères de L’ALGERIE .