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jeudi, avril 25, 2024

Coronavirus COVID-19 : l’Algérie doit se doter d’un système de surveillance , de prévention et de préparation à ce type de maladie selon Elias Zerhouni

L’éminent chercheur Elias Zerhouni, l’un des cerveaux algériens les plus célèbres dans le monde et exilés depuis les années 70 aux Etats-Unis, a expliqué que l’Algérie doit se doter d’un système de surveillance , de prévention et de préparation à ce type de maladie comme le coronavirus COVID-19. 

Elias Zerhouni a estimé lors d’une visioconférence organisée par e Conseil national économique et social (CNES) que le développement de ce système de surveillance est très nécessaire puisque « il est clair que nous allons avoir de plus en plus de pandémies, vu les échanges croissants entre le monde humain et celui animal et la fracture de la séparation environnementale entre les deux mondes ». En plus, la pandémie va permettre de renforcer l’idée de création d’un organisme qui développera un système de surveillance , de prévention et de préparation à ce type de maladie, en assurant la coordination entre les pays du monde et la collecte en temps réel des données locales, a relevé encore Elias Zerhouni.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur l’importance de tirer profit de la conjoncture actuelle de crise sanitaire pour attirer les capitaux étrangers afin d’engager des investissements en Algérie.

« Il est clair qu’il est plus facile de mobiliser des fonds maintenant que dans deux ans (..) il faut donc échelonner les besoins financier de la reprise économique et ça doit être discuté à long terme », soutient le Pr Zerhouni précisant qu’il ne s’agit pas d’un endettement extérieur destiné à la consommation interne mais des crédits pour investissement dans des projets rentables.

Interrogé sur la possibilité de développer des virus dans des laboratoires, le Pr Zerhouni a assuré que ce type de procédé existe effectivement à travers la synthèse de l’ADN, notamment pour tester des nouveaux traitements, mais il a souligné, toutefois, que le coronavirus était « clairement » naturel et non pas artificiel.

Soulignons enfin que le chercheur Elias Zerhouni est né à Nedroma dans la wilaya de Tlemceb en Algérie.  Il a suivi sa formation initiale à l’Université d’Alger avant d’envoler vers les Etats-Unis pour poursuivre ses études. Elias Zerhouni a poursuivi sa carrière académique à l’Hôpital Universitaire Johns Hopkins, où il est actuellement Professeur de Radiologie et d’Ingénierie Biomédicale, et Conseiller Senior à l’Ecole de Médecine de l’Université Johns Hopkins. Il a présidé le département Russel H. Morgan de Radiologie et Sciences Radiologiques, a été Vice-Doyen pour la Recherche et Vice-Doyen Exécutif de l’Ecole de Médecine entre 1996 et 2002, avant sa nomination à la tête des Instituts Nationaux de la Santé aux Etats-Unis – National Institutes of Health of the United States of America – de 2002 à 2008. Il est l’auteur de plus de 200 publications scientifiques, a déposé 8 brevets et a fondé ou cofondé 5 entreprises innovantes.

Elias Zerhouni occupe également différents postes importants au sein de conseils prestigieux, dont les plus récents sont : Senior Fellow de la Fondation Bill et Melinda Gates, membre du Conseil d’Administration de la Mayo Clinic et de la fondation Lasker. Parmi ses nombreuses récompenses, le Dr. Zerhouni a été nommé membre de l’Institut de Médecine de l’Académie Américaine des Sciences – US National Academy of Sciences – en 2000, et il a reçu la Légion d’Honneur en 2008. Il a été nommé à la Chaire Innovation Technologique au Collège de France et élu membre de l’Académie Française de Médecine en 2010.

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