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jeudi, avril 25, 2024

Conséquence de la chute malheureuse de la production nationale : le pétrole ne rapporte plus assez d’argent à l’Algérie

Les chiffres sont éloquents. Ils font également froid dans le dos. Le pétrole brut, cette richesse du sous-sol algérien qui a pendant longtemps fait la prospérité et le bonheur du pays, ne rapporte plus assez d’argent à l’Algérie. Les recettes provenant des exportations du pétrole sont en chute libre depuis ces 6 dernières années alors que les prix du baril de pétrole ne cessent d’augmenter significativement sur les marchés mondiaux. Explications avec des chiffres à l’appui. 

Algérie Part a pu accéder à des documents internes de la Banque d’Algérie relatant les volumes des ventes des hydrocarbures du pays à l’étranger. Ces documents décrivent aussi avec exactitude les montants des sommes engrangées par l’Algérie grâce aux exportations des hydrocarbures. Et ces documents dévoilent clairement la chute des revenus en devises provenant des exportations des hydrocarbures.

Ainsi, en 2016, grâce au pétrole brut, l’Algérie a totalisé comme revenus dans ses caisses pas moins de 8,8 milliards de dollars USD. L’année suivante, à savoir en 2017, notre pays a gagné en recettes d’exportation plus de 10,4 milliards de dollars USD. En 2018, l’évolution positive de ces recettes en devises se poursuit pour atteindre les 12,1 milliards de dollars USD. Malheureusement, à partir de 2019, année du début de la crise politique en Algérie, les revenus entament progressivement leur effondrement et le pétrole brut n’a rapporté que 11,2 milliards de dollars USD.

La pandémie de la COVID-19 finit par achever les exportations algériennes puisqu’en 2020, le pétrole brut n’a rapporté qu’à peine 5,5 milliards de dollars USD. Le rétablissement de l’économie mondiale et la relance de la croissance de la demande sur les hydrocarbures dés 2021 ne va pas profiter à l’Algérie puisqu’au cours des 3 premiers trimestres de 2021, l’Algérie ne va engranger qu’à peine 6,45 milliards de dollars USD par le biais de ses exportations pétrolières. C’est dire que l’augmentation accélérée, pour ne pas dire affolante, des prix du baril de pétrole observée tout au long de l’année 2021 n’a pas du tout profité à l’Algérie.

Pourquoi ? Parce que ses capacités de production, et ainsi ses capacités d’exportation, sont de plus en plus faibles. Si durant les années 2016 ou 2017, l’Algérie a pu exporter 198,1 millions et 193,4 millions de barils de pétrole brut, à partir de 2018, la production algérienne va chuter progressivement jusqu’à 2019. Durant ces deux années, l’Algérie a exporté à peine 170 millions et 174 millions de barils de pétrole brut. Avec la pandémie de la COVID-19 en 2020, les capacités d’exportation de notre pays fondent comme neige au soleil avec à peine 131,5 millions de barils de pétrole brut durant cette année sinistre de 2020.

En 2021, aucune reprise enthousiasmante n’a été observée puisque durant les trois premiers trimestres de cette année, l’Algérie a exporté à peine 94 millions de barils de pétrole brut. C’est dire que le bilan final de l’année 2021, en attendant la confirmation des chiffres définitifs des exportations du 4e trimestre, ne va guère permettre à notre pays de surmonter les très mauvaises performances de l’année 2020.

La chute des revenus en devises du pétrole brut s’explique essentiellement par la chute des volumes dédiés aux exportations. C’est pour cette raison qu’en 2016, lorsque la moyenne des prix du baril de pétrole tournait autour de 45 dollars USD, l’Algérie a gagné davantage d’argent qu’en 2021 alors que la moyenne des prix du baril de pétrole tournait autour de plus de 74 dollars USD le baril à partir du 3e trimestre 2021.

 

 

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