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jeudi, avril 25, 2024

Confidentiel. Une délégation du géant américain ExxonMobil a visité discrètement l’Algérie pour observer un important gisement de gaz au sud

Dans la discrétion totale, une délégation de la compagnie américaine ExxonMobil, le géant mondial des hydrocarbures, s’est rendue en Algérie au début de cette semaine pour rencontrer des hauts responsables de Sonatrach et discuter d’un projet d’exploitation d’un important gisement gazier au sud du pays. La délégation du géant américain s’est rendue ensuite à In Salah au sud du pays pour inspecter et observer le gisement gazier d’Ahnet. 

ExxonMobil était intéressé par ce champ depuis la fin de l’année 2018. Mais, au mois de mars 2019, les pourparlers entre Exxon Mobil et l’Algérie pour la mise en valeur du gisement gazier d’Ahnet ont été stoppés en raison des retombées économiques des manifestations anti-gouvernementales du Hirak. Et depuis, la reprise  des contacts entre Sonatrach et ExxonMobil ne s’est concrétisée par aucun projet sérieux jusqu’à cette visite importante au cours de laquelle les autorités algériennes et Sonatrach ont présenté des assurances au géant américain afin de le convaincre d’investir dans le prometteur champ d’Ahnet où Sonatrach a besoin d’un apport financier considérable pour poursuivre l’exploration et commencer l’exploitation de ce gisement.

Situé dans le Sud-Ouest algérien à proximité de la ville d’In Salah, le périmètre d’exploration et d’exploitation Ahnet couvre une superficie de 17 358 kilomètres carrés où douze structures à gaz ont déjà été découvertes. Un plan de développement sera soumis aux autorités avant la mi-2011 pour une mise en production prévue en 2015. A l’époque, c’était le français Total qui avait conclu un partenariat avec Sonatrach pour développer ce projet. Mais au mois d’août 2015, la compagnie pétrolière française Total a décidé d’abandonner son permis algérien de l’Ahnet et a décidé la résiliation de son contrat avec la Sonatrach sur ce projet. A l’époque, Total avait tenté d’expliquer à la partie algérienne qu’il fallait renégocier le contrat sur le champ de l’Ahnet, en raison du fait que les conditions de prix doivent changer pour alléger le poids de l’investissement de la compagnie française sur ce projet. Depuis 2013, Total n’a pas été convaincue par la fiabilité et rentabilité de ce projet gazier pour lequel elle avait offert à l’Algérie 1,4 milliard d’euros pour gagner la partie. Sur le contrat, la Sonatrach gardait 51% alors que les participations de Total se limitaient à 47%. La participation minoritaire (2%) était accordée par Total à la société Partex, dont le capital social est détenu entièrement par une fondation caritative.

Du côté de Sonatrach, on jure que le permis Ahnet recèle de très importantes ressources en place (environ 500 milliards de mètres cubes de gaz) qui doivent permettre d’assurer une production gazière d’au moins 4 milliards de mètres cubes par an. Cependant, les experts de Total ont réalisé des études techniques qui ont démontré le faible rendement de leur investissement et ont de suite réclamé une renégociation de leur contrat.

Le divorce avec l’Algérie a été consommé et Sonatrach recherche depuis 2015 un nouvel investisseur pour le gisement Ahnet. ExxonMobil va-t-elle réussir là où Total a échoué en Algérie ?

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