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jeudi, avril 25, 2024

Confidentiel. Titulaire de la nationalité américaine, les Etats-Unis invalident le mandat d’arrêt international émis par l’Algérie à l’encontre de Chakib Khelil

Condamné le 14 janvier dernier par le tribunal de Sidi M’hamd (Alger) à 20 ans de prison ferme pour corruption et à deux millions de dinars (12.500 euros) d’amende, Chakib Khelil ne risque pas d’être inquiété par les autorités américaines.  Et pour cause, ces dernières ont invalidé officiellement le mandat d’arrêt international émis à l’encontre de l’ex-ministre de l’Energie qui demeure activement recherché par la Justice algérienne, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. D’autre part, le Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL à Washington a refusé aussi de lancer une « notice rouge » visant Chakib Khelil. 

Selon les informations que nous avons pu confirmer et recouper, la récente condamnation de Chakib Khelil prononcée par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) n’aura aucune incidence sur la vie de l’ex-ministre algérien de l’Energie qui continue de vivre le plus paisiblement possible aux Etats-Unis. Ce dernier est, d’ailleurs, officiellement titulaire de la nationalité américaine, depuis au moins 2013, a-t-on encore pu confirmer au cours de nos recherches. Et il demeure pratiquement impossible d’extrader un ressortissant américain vers un autre pays étranger. En théorie, un Etat qui n’extrade pas ses ressortissants devrait les juger lui-même. Mais, pour l’heure, il n’y a aucune procédure judiciaire qui a été lancée à l’encontre par Chakib Khelil par les autorités américaines dans le sillage des graves accusations de corruption formulées par la Justice algérienne.

D’autre part, assurent nos sources Interpol a refusé de traquer l’ex-ministre algérien à travers le dispositif de la « notice rouge » dont le rôle est de comptabiliser les personnes recherchées pour des faits graves et de diffuser les informations les concernant. Le but de la Notice Rouge est d’avertir les différents pays membres (190 en tout) qui pourront, si cela dépend de leur territoire, arrêter la personne visée et l’extrader vers le pays d’émission de la notice. En termes simples, la notice rouge c’est la notice utilisée par un État pour demander à un autre État d’arrêter provisoirement quelqu’un. Ce dispositif n’a pas pu être mis en oeuvre dans le cas de Chakib Khelil en raison du refus d’INTERPOL de donner une suite favorable aux demandes d’arrestation des autorités algériennes.

Il est à souligner que le Bureau central national (B.C.N.) INTERPOL est situé à Washington et ce bureau relie ses services nationaux chargés de l’application de la loi aux autres pays et au Secrétariat général d’Interpol. Il faut savoir que les B.C.N. sont au cœur d’INTERPOL et de ses activités : ils demandent des informations auprès d’autres B.C.N. dans le cadre d’enquêtes nationales sur des infractions ou des malfaiteurs, et partagent des données criminelles et des renseignements en vue d’aider d’autres pays.

Il est à souligner enfin que les autorités algériennes ont décidé le 14 janvier dernier de maintenir le mandat d’arrêt international émis en septembre 2019 à l’encontre de Chakib Khelil, conformément aux réquisitions du procureur de la République du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

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