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samedi, avril 20, 2024

Confidentiel. Plus de 50 puits fermés à Hassi Messaoud : le forage et la production de Sonatrach en danger

Depuis le début de la crise de la pandémie du COVID-19, plus de 50 puits pétroliers ont été fermés à Hassi Messaoud, le site de production de Sonatrach qui abrite le gisement pétrolier le plus important du pays, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations. Ces puits ont une production journalière moyenne de 5000 barils par jour, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes. 

Selon nos sources, cette décision de fermeture des puits est « venue d’en haut », à savoir de la direction générale de Sonatrach. Entrée en application depuis le mois de mai dernier, le PDG de Sonatrach a pris cette décision très controversée au nom de la réduction nécessaire des dépenses de la compagnie nationale des hydrocarbures comme le réclamaient la Présidence de la République dans le cadre d’une nouvelle politique économique et financière dans le but de limiter les dégâts de la pandémie du COVID-19.

Or, la réduction des dépenses et charges d’une compagnie ne peut pas concerner son appareil de production, à savoir ses propres sources de revenus et, de surcroît, en devises. L’entourage de Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, estime qu’il n’était pas nécessaire de maintenir ses puits en production au regard de la crise mondiale par laquelle passent les marchés mondiaux des hydrocarbures. Il a été donc jugé nécessaire de les fermer temporairement et de les soumettre à des opérations de nettoyage préventif ou curatif.

Cependant, si l’on compte le nombre total des puits fermés depuis l’année dernière, à savoir 2019, nous relevons que leur nombre dépasse les 80 rien qu’au niveau du gisement de Hassi Messaoud. Une situation très dangereuse car ces puits immobilisés ont empêché la production algérienne d’atteindre les 820 mille barils par jour que devait produire notre pays afin de pouvoir continuer les exportations sur le marché international qui reprenait tout doucement sous l’effet de la réduction drastique des quotas de production décidée par l’accord de l’OPEP+ le 12 avril dernier et portant sur un volume retiré qui va passer de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin à 7,7 mbj à compter du 1er juillet et jusqu’à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022. Cette stratégie s’est pour le moment révélée payante avec des cours qui sont remontés début juin autour de 40 dollars le baril après avoir évolué autour des 15 dollars.

La direction générale de Sonatrach n’aurait pas dû continuer donc à baisser la production causant ainsi un sérieux préjudice financier au pays en cette crise lancinante et aux conséquences terrifiantes sur les équilibres financiers de l’Algérie. Algérie Part dispose de plusieurs preuves démontrant que l’actuel PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a continué de « violer » les consignes communiquées le 29 juin dernier par la Présidence de la République concernant le renforcement de la production nationale des hydrocarbures. Nous reviendrons sur ce sujet dans nos prochaines révélations.

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