L’Algérienne des Eaux est, décidément, la première entreprise qui paie un lourd tribut à la crise financière provoquée par la crise sanitaire du coronavirus COVID-19. Preuve en est, aujourd’hui, elle est incapable de payer ses propres factures d’électricité. En effet, l’Algérienne des Eaux (ADE) représente le plus importants débiteurs envers la compagnie Sonelgaz. L’ADE détient effectivement les dettes les plus importantes envers Sonelgaz à cause de son incapacité chronique de payer les factures d’électricité de ses diverses installations et infrastructures, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
Et depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus COVID-19, les difficultés financières de l’ADE se sont nettement aggravées. Pour preuve, l’ADE n’a pas pu s’acquitter de ses factures d’électricité évaluées depuis le début de la crise sanitaire à 13 milliards de Da, soit l’équivalent de 86 millions d’euros. Cet énorme montant représente la créance la plus importante enregistrée par Sonelgaz. Mais celle-ci à les pieds et poings liés car elle ne peut pas procéder à des coupures de l’électricité pour « sanctionner » ce mauvais client en raison du caractère stratégique des installations de l’ADE.
En effet, l’ADE est un établissement public national à caractère industriel et commercial doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière qui gère u5,28 millions m3 d’eau par jour avec l’approvisionnement de 27,3 millions d’habitants. L’ADE compte 5,11 millions abonnés a intégré avec ses propres fonds 141 communes au réseau de distribution durant les années 2018/2019. La moindre coupure d’électricité empêcherait des millions d’Algériens de bénéficier de l’alimentation en eau potable. Signalons que pour l’heure aucun audit approfondi n’a été engagé pour permettre à l’ADE de retrouver une stabilité financière pour assurer le développement de ses activités.
