Le travail des officiers du DRS algérien à Paris est un univers sombre qui suscite de nombreuses interrogations sur les véritables intentions de ces représentants des services algériens au sein de la capitale française. Des officiers payés en devises et jouissant de nombreux avantages payés par l’argent public des algériens, mais pour un travail qui ne relève d’aucune transparence.
Preuve en est, le limogeage du colonel Ziad Boughaba de l’antenne du DRS à l’ambassade d’Algérie à Paris suscite depuis 2017 moult interrogations. Certaines sources avancent que ce colonel des services a été « punie » parce qu’il aurait osé ouvrir une enquête sur la fille d’Abdelkader Bensalah, l’ancien président du conseil de la Nation, et l’actuel Président par intérim de l’Etat depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
D’autres sources indiquent une toute autre version et accusent ce colonel des services de secrets de s’adonner à des pratiques illicites de trafic d’influence. Pis encore, ils le qualifient « d’officier frustré » qui s’est distingué par ses rencontres mondaines et douteuses dans les endroits les plus branchés de la capitale française.
D’autres officiers du DRS ont été tout simplement débusqués dans des opérations de trafic de passeports et de « papiers » avec des clandestins algériens. Le colonel Mouhous, qui officiait auparavant au niveau du consulat général d’Algérie, dirigeait un réseau de revente de passeports et de « papiers » à des migrants clandestins désireux de s’installer en France. Pour quelques milliers d’euros, cet officier qui utilisait de nombreux intermédiaires pouvait régulariser la situation d’un « clandestin algérien » en France ou, du moins, lui permettre d’échapper à l’expulsion du territoire français.
Ces pratiques scandaleuses ont sali énormément l’image des services secrets algériens à l’étranger et soulèvent finalement la question du contrôle à postériori de cet appareil sécuritaire par une autorité légitime et efficace afin d’empêcher de telles déviances.
