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vendredi, mars 29, 2024

Confidentiel. L’IGF commence par ausculter profondément la direction financière de Sonatrach

Une quinzaine d’inspecteurs et d’enquêteurs de l’Inspection Générale des Finances (IGF) commencé leur travail d’audit au niveau de la direction générale de Sonatrach à Alger comme il avait été annoncé précédemment en exclusivité par Algérie Part. Ces enquêteurs de l’IGF ont commencé officiellement leur mission lundi passé. Ils occupent un bureau à la direction générale de Sonatrach située à Hydra (Alger). 

Le premier dossier auquel ces inspecteurs de l’IGF se sont attaqués est le fonctionnement de la direction des affaires financières de Sonatrach. Tous les dossiers de ce département sensible qui supervise l’ensemble des opérations financières de la compagnie nationale des hydrocarbures, le premier pourvoyeur de devises de l’Etat algérien, ont été réclamés par les inspecteurs de l’IGF  qui devront ausculter tous ses dossiers afin de rédiger ensuite leur premier rapport détaillé sur les irrégularités ou dysfonctionnements qui seront décédés au cours de leur enquête.

Il est à rappeler que la direction des affaires financières de Sonatrach connaît une instabilité inquiétante. Elle est encore dirigée par un vice-président par intérim à la suite de la démission fracassante de l’ancien vice-président désigné par le PDG Toufik Hakkar et dont la nomination a été approuvée par un décret présidentiel paru le 30 mars dernier.

En effet, Hadj Djilali ABOUDA, l’homme qui a été nommé officiellement depuis le 30 mars dernier vice-Président Responsable des Finances, a envoyé sa démission le 7 juin dernier à la direction générale de Sonatrach, avait révélé Algérie Part au cours de ses investigations. Ce haut responsable de Sonatrach a expliqué dans sa démission qu’il n’a jamais été consulté avant l’annonce de sa nomination et qu’il n’est pas du tout intéressé par ce “poste de responsabilité”. Un geste totalement inédit à Sonatrach !

En réalité, selon nos investigations, Hadj Djilali Abouda n’avait jamais rejoint son nouveau poste de travail depuis le 30 mars dernier. Dés le départ, il avait refusé d’occuper ses nouvelles fonctions car il n’a jamais désiré devenir vice-président chargé des finances du groupe Sonatrach. A son entourage, Hadj Djilali Abouda avait fait savoir depuis le mois d’avril dernier qu’il refusait de servir de “bouc émissaire” dans une administration qui va l’utiliser pour cacher et dissimuler les gros scandales de corruption ou de mauvaise gestion qui ébranlent en ce moment Sonatrach à l’image de la raffinerie italienne d’Augusta rachetée officiellement en décembre 2018, mais dont la mauvaise gestion par Sonatrach est en train de causer des pertes immenses en devises comme il avait été révélé récemment par Algérie Part. 

Avant sa nomination à la tête de la vice-présidence des finances de Sonatrach, Hadj Djilali Abouda occupait les fonctions de chef de département Audit Finances et comptabilité / Activité Aval / SONATRACH dont le siège est situé à Oran. Décidément, l’homme se sent à l’aise dans ce travail et ne veut nullement se mêler aux affaires occultes de la direction générale conduite en ce moment par Toufik Hakkar, le PDG controversé qui fait l’objet de critiques très sévères en raison de sa proximité avec des lobbys affairistes très douteux.

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