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jeudi, avril 18, 2024

Confidentiel. Libération des détenus du Hirak : Zeghmati se sent « humilié » et « utilisé »

Ce jeudi 2 juillet, Belkacem Zeghmati, le ministre de la Justice, a vécu une sale journée. Et pour cause, la présidence ne l’a même pas informé préalablement au sujet de la libération de Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Benlarbi et les autres détenus politiques. Oui le palais présidentiel d’El-Mouradia n’a pas pris la peine de consulter Belkacem Zeghmati concernant la mesure de la grâce présidentielle décidée par Tebboune au profit de 6 manifestants du Hirak.

Zeghmati n’a pas été consulté également concernant la remise en liberté provisoire de Tabbou, Amira Bouraoui et les autres détenus politiques qui ont quitté ce jeudi 2 juillet les prisons de Koléa et d’El-Harrach, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. Selon nos sources, le Palais d’El-Mouradia a uniquement été « mis en copie » Belkacem Zeghmati lorsqu’il a adressé une instruction présidentielle à la Cour d’Alger et de Tipaza pour faciliter la remise en liberté de Tabbou, Amira Bouraoui et les autres détenus d’opinion.

Même la direction générale de l’administration pénitentiaire a été informée de ses libérations bien avant le ministre… Belkacem Zeghmati. A la fin de la journée, le ministre de la justice n’a pas caché sa profonde déception et sa colère. A quelques membres de son entourage, Zeghmati n’a pas hésité à leur confier qu’il se sent « humilié » par cette façon de faire. Pis encore, Zeghmati se sent « utilisé » par Tebboune et la Présidence qui voulaient juste le voir jouer le rôle du « méchant » aux yeux de l’opinion publique. Quant au rôle du bon, il a été campé par Abdelmadjid Tebboune en quête d’une gloire personnelle à travers la libération des détenus d’opinion. Au final, Zeghmati  a été véritablement un dindon dans cette farce burlesque…

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