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vendredi, avril 19, 2024

Confidentiel. Le remaniement ministériel bloqué et reporté à cause du poste de Vice-ministre de la Défense nationale

Un vaste remaniement ministériel a été bloqué et reporté en Algérie à cause de l’absence d’un consensus au plus haut sommet de l’Etat algérien autour du poste très sensible de Vice-ministre de la Défense Nationale, a pu apprendre Algérie Part au cours de ses investigations. 

Depuis le mois de novembre 2021, le président algérien Abdelmadjid Tebboune devait procéder à un vaste remaniement ministériel pour changer et remplacer plus de 12 membres de l’actuel gouvernement piloté par le Premier-ministre Aïmene Benabderrahmane depuis le 30 juin 2021. Le 11 novembre 2021, Abdelmadjid Tebboune  s’est contenté de démettre de leurs fonctions seulement trois ministres dont le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication,  Ammar Belhimer. Tebboune a renoncé au grand remaniement ministériel auquel il devait procéder en raison d’un blocage majeur qui déstabilise en ce moment le fonctionnement serein du régime algérien. Ce blocage est lié au poste de Vice-ministre de la Défense Nationale.

Un poste politique très sensible à travers lequel le Président algérien délègue une grande partie de son pouvoir sur l’Armée à un militaire de très haut rang. Selon nos investigations, ce poste est réclamé depuis au moins mars 2021 par l’actuel Chef d’Etat-Major de l’ANP, Said Chengriha. Ce dernier s’était entretenu à plusieurs reprises avec Abdlmadjid Tebboune pour lui demander d’officialiser sa promotion à ce poste « politique » afin de lui permettre d’asseoir sa légitimité sur l’institution militaire et l’ensemble des autres services de sécurité. Said Chengriha a persuadé Tebboune qu’il était nécessaire et vital d’approfondir leur « alliance » en prévision des prochaines échéances politiques du pays notamment les élections présidentielles de 2024 qui seront un tournant politique majeur pour l’avenir du pays.

Par ailleurs, Said Chengriha a suggéré à Tebboune que le poste de Vice-ministre de la Défense Nationale doit revenir au Chef d’Etat-Major de l’ANP afin de renforcer la cohésion des rangs de l’Armée algérienne dans un contexte sécuritaire bouillonnant marqué par les tensions avec le voisin marocain, l’ingérence israélienne dans la région et les problèmes sécuritaires soulevés par l’instabilité au Mali et en Libye.

Il est à rappeler que ce poste de vice-ministre de la Défense Nationale était occupé auparavant par le défunt Ahmed Gaid Salah, puissant patron de l’institution militaire algérienne de 2004 jusqu’à 2019.  En 2013, Gaïd Salah a été nommé vice-ministre de la Défense, en remplacement le général-major Abdelmalek Guenaizia. Ce poste avait conféré à Gaid Salah une importante dimension politique lui permettant de disposer d’une grande influence sur la vie politique du pays puisqu’il était devenu le véritable chef de l’Armée algérienne et son porte-parole politique.

Or, cette fois-ci, il n’y a aucun consensus autour de la promotion qui doit revenir à Said Chengriha. Dans l’entourage de Tebboune, plusieurs de ses conseillers et proches se sont élevés pour faire barrage à ce projet de nomination de Said Chengriha comme vice-ministre de la Défense Nationale. Ces proches de Tebboune craignent que le pouvoir monte à la tête de Chengriha engendrant ainsi un « Gaid Salah-Bis » qui serait ensuite fortement tenté de renverser le clan présidentiel et s’accaparer à lui-seul de toutes les prérogatives au sommet de l’Etat comme ce fut le cas pendant le Hirak en 2019 lorsqu’un certain Ahmed Gaid Salah avait pu « déloger » très facilement Abdelaziz Bouteflika et son clan.

Ces mises en garde successives ont incité Tebboune à reporter le projet du vaste remaniement ministériel fournissant ainsi un prétexte pour calmer les ardeurs de Chengriha lequel attend toujours avec impatience sa nouvelle promotion.

Il est à noter enfin que ce vaste remaniement ministériel était prévu une première fois le 4 janvier 2022. Il a été ensuite reporté, selon plusieurs sources concordantes, au 9 janvier 2022. Au final, il a été gelé et bloqué. Aucune nouvelle date n’a été avancée depuis ce gel et plusieurs sources au sein du sérail algérien assurent que climat est de plus en plus tendu autour d’Abdelmadjid Tebboune qui subit de nombreuses pressions pour enterrer définitivement le controversé projet de « vice-ministre de la Défense Nationale ».

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5 تعليقات

  1. Le Maroc ne menace pas l’Algérie. C’est Chengriha qui menace le Maroc. Les faits sont clairs. Chengriha est la principale cause de l’instabilité de l’Algérie. Cet individu est une zone de tension à lui tout seul. Tous les conflits artificiels c’est lui qui les a montés pour se rendre indispensable et justifier sa main mise clanique et dangereuse sur le pouvoir.

  2. @Axis7
    Vous les marocains, vous êtes connus pour pleurnicher tout le temps et en même temps, vous ne loupez pas l’occasion, si elle se présentait à vous, de frapper à la traitre. Votre mentalité est proche de celle des israéliens. c’est à dire, tuer avant d’être tué ! Alors, arrêtez d’en faire des tonnes, on ne vous connaît que très bien !
    Occupez-vous bien de vos protecteurs si vous voulez dormir tranquilles.

  3. Bababa Abdou Semmar kouwa dhariba.
    De 1 Guenaizia était à la retraite et n’était pas vice-mdn, mais ministre délégué auprès du mdn.
    AGS lui cumulait 2 fonction celle de CEM et celle de vice-mdn, considéré par beaucoup comme une aberration il est peu probable qu’une telle chose soit reconduite. Rien ne dit que Tchang est l’ambition ministérielle.