19.9 C
Alger
jeudi, avril 18, 2024

Confidentiel – Le Communiqué Politiquement Correct du FMI à l’Egard de l’Algérie !

En vertu de l’article IV de ses Statuts, le Fonds Monétaire International (FMI) tient des discussions bilatérales avec ses membres, généralement chaque année. Une équipe d’employés visite alors le pays en question, recueille des informations économiques et financières et discute avec les responsables de l’évolution et des politiques économiques de ce pays. De retour au siège, le personnel prépare un rapport, qui constitue la base de discussion du Conseil d’administration.

A l’issue de la discussion, le Directeur Général, en sa qualité de Président du Conseil, résume les vues des Directeurs Exécutifs et cette synthèse est transmise aux autorités du pays.

Les résumés constituent un élément essentiel de la prise de décision au FMI. Ils sont utiles pour consigner les vues consensuelles, tout en tenant compte simultanément de toute nuance importante – peut-être même d’un désaccord de quelque administrateurs – qu’il serait difficile de faire apparaître dans une décision formelle du Conseil d’administration.

Une mission du Fonds monétaire international, dirigée par Geneviève Verdier, s’est entretenue par visioconférence avec les autorités algériennes du 13 septembre au 3 octobre 2021 dans le cadre des consultations de 2021 au titre de l’Article IV.

Le 19 novembre 2021, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a officiellement conclu sa consultation au titre de l’article IV de 2021 avec l’Algérie.

Dans le communiqué de presse N° 21/341 du 22 Novembre 2021, le FMI affirme que l’économie algérienne se remet progressivement de la pandémie concomitante de Covid-19 et des chocs pétroliers de 2020.

Le conseil d’administration de cette institution internationale témoigne qu’« une réponse rapide des autorités a permis d’atténuer l’impact sanitaire et social de la crise et qu’une vaccination renforcée et des mesures de confinement ciblées ont contribué à ralentir une troisième vague d’infection. »

L’institution financière, née de la conférence de Bretton Woods et qui a pour fonction d’assurer la stabilité du système monétaire international et la gestion des crises monétaires et financières dans le monde, indique qu’après une contraction de 4,9% en 2020, « le PIB réel algérien a augmenté de 2,3%, en glissement annuel, au premier trimestre 2021, tiré par un rebond des prix et de la production des hydrocarbures et l’assouplissement des mesures de confinement ». Rajoutant que le solde du compte courant extérieur s’est nettement amélioré au cours des six premiers mois de 2021, après une nette détérioration en 2020.

Toutefois, le FMI note que la pandémie a accru les vulnérabilités économiques actuelles de l’Algérie à la suite d’une succession de chocs défavorables depuis 2014, rappelant que « les importants déficits budgétaires et des comptes courants extérieurs persistants ces dernières années ont réduit la marge de manœuvre politique alors que la dette publique a considérablement augmenté et les réserves internationales ont diminué. La hausse de l’inflation, reflétant la hausse des prix alimentaires internationaux et un épisode de sécheresse en Algérie, affecte également négativement le pouvoir d’achat des ménages. »

Si l’économie est susceptible de se redresser en 2021 et 2022, les perspectives restent, selon le FMI, incertaines et difficiles. « La croissance réelle est prévue à 3,2 % en 2021 et le déficit du compte courant extérieur devrait se réduire fortement avec le rebond des exportations. Les risques sont toutefois orientés à la baisse. Les principaux risques concernent l’évolution des prix du pétrole, la pandémie et l’environnement social et géopolitique. » indique le rapport transmis aux autorités algériennes.

Les Directeurs exécutifs ayant noté que l’Algérie a été durement touchée par la pandémie, saluent les efforts opportuns et globaux des autorités pour contenir ses coûts humains et économiques tout en observant qu’une reprise progressive est en cours mais en même temps ils font part de leurs observations sur les vulnérabilités pré-pandémiques persistantes et les risques pour les perspectives économiques à la baisse malgré le récent rebond des prix des hydrocarbures.

Dans ce contexte, les administrateurs ont appelé à un dosage de politiques bien calibré pour soutenir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance durable, résiliente et inclusive.

Le communiqué de presse du FMI rappelle que « Les administrateurs ont généralement reconnu la nécessité d’un assainissement budgétaire progressif et soutenu, étayé à la fois par des mesures d’augmentation des recettes et des dépenses. Ils ont vu l’intérêt d’adapter le rythme et la composition de l’ajustement à l’évolution de la pandémie et aux conditions économiques nationales afin de protéger les plus vulnérables. »

Si les administrateurs se sont félicités des prochaines réformes visant à renforcer l’indépendance de la banque centrale, ils ont également salué « Les efforts récents des autorités pour moderniser la gestion budgétaire et améliorer l’efficacité du secteur public, tout comme ils ont encouragé, à l’avenir, les autorités à diversifier les sources de financement budgétaire et à éviter le financement de la banque centrale. »

Allant plus loin, les administrateurs ont souligné qu’une politique monétaire bien calibrée combinée à une plus grande flexibilité des taux de change pourrait soutenir les efforts de stabilisation.

Il s’agit par-là d’encourager les autorités à continuer de renforcer la supervision bancaire, à mettre en œuvre un cadre de gestion de crise et à renforcer la gouvernance des banques publiques.

Enfin, le FMI a félicité les autorités pour leur stratégie de relance de la croissance et de réduction de la dépendance de l’économie aux hydrocarbures, approuvant l’orientation du nouveau plan d’action du gouvernement de septembre 2021 et les priorités de réforme identifiées pour aider l’Algérie à faire la transition vers un modèle de croissance plus inclusif et durable.

Enfin, le FMI conclu son communiqué en affirmant que « les annonces récentes concernant des plans visant à renforcer la transparence et le cadre institutionnel de lutte contre la corruption, à améliorer la résilience climatique ainsi que les efforts visant à encourager la numérisation, les investissements étrangers directs et la concurrence pour favoriser les investissements du secteur privé et la création d’emplois sont des pas dans la bonne direction. » !

Il faut savoir que depuis la création du Fonds, le Conseil d’administration a souligné l’importance de rechercher le consensus plutôt que le vote formel. Comme alternative aux votes formels, le Conseil a décidé en 1946 de confier au Président la responsabilité d’identifier le « sens de la réunion », qui serait la base de la prise de décision. En résumé, le Président reflète la discussion du Conseil dans une formulation suffisamment précise à des fins opérationnelles, mais suffisamment large et subtile pour saisir les nuances significatives des points de vue des Administrateurs Exécutifs.

C’est ce qui explique que le communiqué de presse de fin de mission contenant les déclarations des équipes des services du FMI, menés par Mme Verdier, qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires n’ait pas été repris dans la synthèse finale.

Le 4 Octobre 2021, la chef de mission pour l’Algérie et chef de division au département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Geneviève Verdier avait rapporté que « la pandémie a encore mis en évidence les facteurs de vulnérabilité de l’économie algérienne. En raison de déséquilibres macroéconomiques de longue date, les décideurs disposent d’une marge de manœuvre considérablement réduite. La politique budgétaire expansionniste menée depuis plusieurs années a contribué à porter les déficits extérieurs courants à des niveaux élevés, malgré une politique de compression des importations, et a entraîné de vastes besoins de financement qui ont été, dans une large mesure, satisfaits à travers la banque centrale. Les déficits budgétaire et extérieur se sont encore creusés en 2020, alors que les réserves internationales, qui demeurent à un niveau adéquat, ont baissé de 62,8 milliards de dollars en 2019 à 48,2 milliards de dollars à la fin de 2020. »

Une omission de taille !

dernières nouvelles
Actualités

7 تعليقات

  1. Deux choses l’une, soit Mme Geneviève Verdier
    a reçu un chèque en blanc, où alors les autorités du
    Pays savent très bien mentir allant même jusqu’à à berner le fond monétaire international.
    Je dis ça, car après mon petit séjour au pays
    Je peux vous assurer que la situation est catastrophique, et la population ne parle que de la cherté de la vie .

  2. Cest tout-à-fait normal, le FMI voit d’un bon œil la levee des subventions votee par le parlement algérien dans le cadre de la loi de finances 2022. D’ailleurs le FMI a envoyé ses félicitations au régime la semaine dernière juste après l’adoption de ce projet qui va affamer le peuple algérien en 2022.

  3. @karim70@ esclave du baron de la drogue, occupe toi de narco état
    Le FMI a été sollicité par les autorité algérienne non pour « des emprunts  » ou un endettement mais pour donner son avis motivé sur le nom PLF2022…le dette extérieur de l’Algérie est de zéro pauvre haineux
    L’Algérie a remboursé la totalité de sa dette en 20à4 ( 45 milliards de dollards ) et l’état puise dans les réserves depuis la chute des prix mondiaux de l’énergie ( 2014) pour couvrir ses déficits
    Cette année , pour la première fois depuis 7 années, la valeur des exportations va dépasser la valeur des importations
    réduire par étapes les subventions qui représentent 19 Milliards de $ chaque année est une des recommandations pas seulement du FMI mais de toutes les organisations Internationales et des économistes algériens

    Elargir l’assiette des impôts et faire payer les riches propriétaires mobilier et immobilier et pas que « les salariés » et « les retraités »
    Supprimer la fameuse Loi du 51/49 qui est une absurdité sans nom et ouvrir le secteur minier aux investisseurs y compris étranger …

    Par contre le FMI recommande à narco état de réduire sa dette à partir de 2022, cette dette qui n’arrête pas d’augmenter pour avoisine les 100 %
    Décidément les 25 milliards de $ des revenus de la drogue et les quelques millards de $ de vos prostitués dans les pays du Golf et ailleurs ,ne suffisent plus
    Faut penser sérieusement à promouvoir la prostitution masculine en plus de vos femmes et soeurs

  4. @zakaria
    Vous faites rire comme d’habitude !
    Alors la junte a fait appel au FMI pour etablir diagnostic sur la situation économique de l’Algérie… vous confondez le FMI avec un cabinet de consulting qu’on engage pour ce genre de taches sinon pour rappel les principales missions du FMI sont les suivantes :

    surveillance  : le FMI conseille ses membres et évalue régulièrement les perspectives économiques dans les « Perspectives de l’économie mondiale », les marchés financiers dans le « Rapport sur la stabilité financière dans le monde » et l’évolution des finances publiques dans le « Fiscal Monitor »;

    assistance financière : les autorités nationales élaborent, en étroite collaboration avec les services du FMI, des programmes d’ajustement qui bénéficient du financement de l’institution, ces concours financiers restant subordonnés à la réalisation effective de ces programmes ;

    assistance technique : le FMI offre de l’assistance technique et des formations pour aider les pays membres à renforcer leur capacité d’élaboration et d’exécution de la politique économique.

    Le régime est entrain de s’agenouiller devant le FMI pour espérer être éligible à l’emprunt sur les marchés financiers mais s’il n’a pas la confiance et l’adhésion de son peuple aucun fond d’investissement au monde ne peut prêter un dollar à une dictature car il sait qu’il va jamais etre remboursé vu que ce régime dictatorial peut tomber du jour au lendemain !

    Généraux criminels
    DRS terroristes

    Dawla madania machi askaria