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vendredi, avril 19, 2024

Confidentiel. La réhabilitation d’une quinzaine d’anciens officiers de renseignement bloquée par des faux rapports de la DCSA

Enorme malaise au sein de plusieurs directions et appareils des services de sécurité en Algérie notamment les services secrets ayant composé l’ex-fameux DRS algérien. Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que la réhabilitation d’une quinzaine d’ancien officiers de renseignement a été bloquée et « sabotée » par des faux rapports dressés par des enquêteurs de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) sous l’influence de lobbyistes qui ont voulu empêcher le retour de plusieurs officiers ou hauts gradés expérimentés et spécialisés dans les renseignements afin de ne me pas menacer leurs intérêts hégémoniques au sein de l’institution militaire. 

Au début de l’année 2021, la Présidence algérienne et l’Etat-Major de l’ANP ont donné leur accord de principe pour valider la réhabilitation d’une quinzaine d’anciens hauts gradés des services secrets algériens afin de profiter de leur expérience avérée au moment où l’Algérie subit des menaces multiformes sur plusieurs fronts sécuritaires en raison des tensions géopolitiques qui planent sur les frontières du pays, à savoir la crise libyenne, les menaces terroristes depuis le Sahel, l’instabilité et l’ingérence étrangère en Tunisie, la guerre froide avec le Maroc, etc.

Malheureusement, il s’est avérée que cette réhabilitation a été empêchée par des rapports accablants dressés par la direction de la DCSA à l’encontre de ces anciens officiers dont le retour a été souhaité et vivement demandé par plusieurs hauts responsables des multiples directions des services de sécurité. Ainsi, à titre d’exemple, à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), le renseignement intérieur algérien, au moins trois anciens hauts gradés devaient faire leur retour pour reprendre des dossiers classés très sensibles.  A la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), au moins 3 autres  officiers mis à la retraite devaient également reprendre leurs fonctions pour occuper des postes névralgiques. Quant à la Direction générale du Renseignement Technique (DGRT), qui gère essentiellement les écoutes téléphoniques et la surveillance électronique, devait reprendre 4 anciens hauts gradés pour bénéficier de leur expérience et renforcer ses capacités d’action et de riposte aux menaces potentielles qui pèsent à l’encontre de la sécurité nationale.

Le retour de ces officiers a été finalement saboté parce qu’il a été compromis par des rapports accablants de la DCSA qui ont collé à ces anciens officiers, pourtant appréciés pour leur parcours et leurs mérites, des suspicions de connivence avec des cercles malveillants ou hostiles à l’Algérie. Ni la DDSE, ni la DGSI ni encore moins la DGRT n’ont donc pu réhabiliter les officiers qu’elles voulaient recruter. Les rapports de la DCSA ont noirci les CV et image de ces anciens hauts gradés qui ont dédié leur vie pour la patrie.

Comble de l’ironie, les enquêteurs de la DCSA ont fermé les yeux concernant la réhabilitation d’anciens repris de justice, à savoir des officiers ayant été emprisonnés pour leur implication dans de graves scandales politiques ou financiers comme ce fut le cas du lieutenant-colonel Ramel alias Tarek Amirat, l’actuel numéro 2 de la cellule anti-subversion de la DDSE, et l’ex-coordinateur des services secrets algériens au sein de l’ambassade d’Algérie à Paris de 2018 jusqu’à 2019. Ce dernier qui a été remis en liberté au début d’avril 2020 a pu reprendre le plus normalement du monde ses fonctions à partir d’avril 2021 alors qu’il a fait de la prison pour des soupçons d’intelligence avec une puissance étrangère et qu’il faisait encore l’objet de plusieurs enquêtes sur des scandales gravissimes dont celui des financements occultes de la campagne du 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika en France, comme il a été révélé par Algérie Part dans ses récentes investigations. 

Selon nos investigations, le général Sid Ali Ould Zemirli, l’actuel patron de la DCSA, n’a jamais voulu reprendre ce dossier pour établir la vérité sur l’instrumentalisation immorale, voire immonde, d’une institution sécuritaire par des oligarques acquis à la cause du 5e mandat avec la complicité d’un officier des services de renseignements, en l’occurence le commandant Ramel alias Tarek Amirat qui occupait à l’époque les fonctions de coordinateur général du DRS, les services secrets algériens, au niveau de l’ambassade d’Algérie à Paris.

La DCSA a non seulement refusé de reprendre l’enquête, mais elle a fait disparaître les fiches qui ont été établies sur ce dossier sulfureux ! Selon nos informations, c’est le colonel Omar, frère du général Sid Ali Ould Zemirli, qui est intervenu pour « faire disparaître les fiches et toutes les pièces à conviction » de ce dossier scandaleux. Le colonel Omar est « le parrain » de plusieurs anciens officiers sulfureux qui ont réhabilités au sein des services secrets algériens à l’image de Ramel alias Tarek Amirat. Entre les deux hommes, un ancien haut gradé de la DCSA a joué le rôle d’intermédiaire. Il s’agit d’un ancien officier qui a occupé des fonctions sensibles en 2010 et 2011 au niveau de la Première région militaire. Algérie Part reviendra sur ce sujet avec de nouvelles révélations dans ses prochaines publications.

Pour l’heure, il convient de souligner que le double-jeu de la DCSA est au coeur d’une très vive polémique au sein de l’institution militaire algérienne. Stopper la réhabilitation de plusieurs anciens officiers expérimentés, mais faciliter le retour de repris de justice et d’officiers controversés impliqués dans de nombreux scandales révoltants, cette attitude irrationnelle et irréfléchie de l’actuelle direction de la DCSA suscite d’énormes craintes sur la stabilité du pays.

 

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5 تعليقات

  1. Avant la fin du mandat tout sera réglé , Tebboune libérera tous les anciens amis, mais un souci comment même l’avenir des tribunaux militaires qui ont décidé de placer en prison ces anciens détenus que va devenir, je suis sur qu’ils vont les remplacer en prison , puisque la justice fonction avec le téléphone comment vont ils faire pour prouver qu’ils ont reçu un appel de tel ou telle ,le téléphone n’est pas une preuve , zeghmati est parti et comment pour prouver leurs inossonce .

  2. La Tunisie est une colonie de la dictature algerienne pour qu’elle s’y mèle de l’ingerence etrangère qui y sévirait?
    En fait y a que le pouvoir algerien qui a le droit de s’ingerer dans les affaires des autres….
    Cette sale manie de voir la main de l’etranger partout ne cessera que quand ce pouvoir parano se prendra une vraie main dans sa sale gueule de pleurnicheur stérile.