Les Algériens subissent les privations, les dégâts sociaux et économiques de la pandémie du COVID-19 avec sa cohorte de misère sociale et de baisse drastiques des revenus. Mais, leurs dirigeants, continuent de dépenser de l’argent public pour préparer leurs vacances et entretenir leur train de vie caractérisé par une aisance indécente. Et ni le Hirak, ni la chute de Bouteflika n’ont mis fin à ces pratiques arriérées et immorales.
Preuve en est, à la direction générale de Sonatrach, en dépit d’une crise financière très difficile avec une baisse des exportations de plus de 50 % de nos hydrocarbures et une chute brutale de plus de 50 % des revenus en devises, le premier responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures, le PDG Toufik Hakkar, a demandé à son administration de restaurer la villa dans laquelle il loge depuis la fin du mois de Ramadhan à… Club-des-Pins !
Oui, Sonatrach loue depuis plusieurs années une villa à Club-des-Pins, au sein de la résidence d’Etat du Sahel où sont logés tous les hauts responsables et dirigeants politiques du régime algérien, pour permettre à son PDG et les autres supérieurs de sa direction générale de passer leurs vacances d’été dans des conditions agréables.
Il y a cela de 5 ans, Sonatrach avait débloqué tout un budget pour rénover cette villa et résidence d’été. Malgré cela, Toufik Hakkar, dés son arrivée à la tête de Sonatrach au début du mois de février dernier, a pressé les services de la direction générale de la compagnie nationale des hydrocarbures à débloquer un nouveau budget pour « embellir » encore cette résidence d’été située à Club-des-Pins.
Selon nos investigations, de nouveaux travaux de rénovation ont commencé depuis le mois d’avril dernier. Et la facture a d’ores et déjà dépassé les 2 milliards de centimes ! Rien que les nouveaux meubles achetés par Sonatrach pour décorer et meubler à nouveau la résidence d’été du PDG à Club-des-Pins ont coûté la bagatelle de 1,2 milliard de centimes ! Soit l’équivalent d’une autre maison à Alger ou une autre ville du pays.
Ces dépenses sont une véritable lubie pour un PDG dont les performances économiques et financières sont catastrophiques. Depuis le début de l’année 2020, Sonatrach perd beaucoup d’argent, mais vraiment beaucoup d’argent et son chiffre d’affaires va chuter d’au moins 50 % cette année à cause de la pandémie du COVID-19 et des problèmes structurels qui déstabilisent la compagnie depuis le début des soubresauts politiques en Algérie, à savoir février 2019. En dépit de cela, Toufik Hakkar pense à ses vacances d’été et au luxe de sa résidence d’été…
