Des sanctions très sévères ont été décidées par les autorités algériennes à l’encontre de plusieurs hauts responsables des services de sécurité à la suite des émeutes qui ont éclaté lundi 1 février dernier à l’entrée du siège de la direction générale de Sonatrach à Hydra, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
La Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), la principale branche des services secrets algériens, et la DGSN, à savoir la police algérienne, ont décidé de relever plusieurs hauts responsables de leurs fonctions à la suite des attaques violentes perpétrées par des dizaines de supporters enragés et surexcités du Mouloudia d’Alger contre les locaux de la direction générale de Sonatrach à Hydra (Alger). Selon les informations que nous avons pu confirmer au cours de nos investigations, le chef d’antenne de la DGSI de Bab El-Oued, le lieutenant-colonel Brahim, a été suspendu de ses fonctions à la suite d’une décision prise par le général Abdelghani Rachedi, premier responsable de la DGSI.
Ce dernier a démis également de ses fonctions le chef d’antenne de la DGSI de Bir Mourad Rais. Ces mesures radicales ont été décidées pour sanctionner les graves négligences et maladresses de ces officiers des services secrets algériens qui n’ont pas su anticiper les mouvements de foules des supporters du Mouloudia d’Alger. Aucun bulletin de sécurité n’a effectivement été émis par ses antennes de la DGSI pour alerter les autorités algériennes sur le danger manifeste des actions violentes préparées soigneusement par les supporters du Mouloudia d’Alger.
Ces derniers ont eu tout le loisir de se déplacer en plusieurs groupes jusqu’à Hydra, un quartier stratégique abritant plusieurs institutions algériennes névralgiques ainsi que des ambassades étrangères et représentations diplomatiques d’institutions internationales, pour ensuite vandaliser les locaux de la direction générale de Sonatrach en semant la terreur dans un quartier qui a été pendant longtemps bien quadrillé par les services de sécurité.
Face à ces dysfonctionnements inédits qui dévoilent d’inquiétantes carences sécuritaires au sein du dispositif de la DGSI, le général Abdelghani Rachedi a décidé d’intervenir pour rectifier le tir et réclamer des comptes à des officiers qui ont cruellement manqué de sens de responsabilité face à une situation de crise qui aurait pu provoquer des violences beaucoup plus désastreuses dans un quartier résidentiel classé « sensible » à Alger et abritant le poumon économique du pays, à savoir le siège de la compagnie nationale des hydrocarbures.
De son côté, la DGSN a sanctionné également plusieurs de ses dirigeants à la suite des défaillances manifestes qui ont été observées sur le terrain. Le premier responsable des Renseignements généraux (RG) du secteur de Bir Mourad Rais a été relevé de ses fonctions et remplacé rapidement par un nouveau commissaire. Le responsable d’un important commissariat à Hydra a été enfin sanctionné lui-aussi pour son manque de vigilance ayant permis à plusieurs dizaines, voire des centaines, de jeunes supporters violents du Mouloudia d’Alger de se retrouver jusqu’à l’intérieur des locaux de la direction générale de la plus importante société étatique en Algérie.
Je suppose que ceux qui ont violé le jeune Walid ont eu une promotion !