10.9 C
Alger
mardi, avril 23, 2024

Confidentiel. A Mostaganem, plusieurs terrains et assiettes foncières attribués aux oligarques et fils des dirigeants annulés après le Hirak

Le Hirak a impacté très sérieusement les affaires financières et immobilières des oligarques algériens et des enfants des dirigeants les plus influents du régime algérien. Preuve en est, à Mostaganem, l’une des wilayas les plus stratégiques de l’ouest algérien, plusieurs attributions et concessions foncières accordées généreusement par la wilaya aux enfants de la nomenklatura algérienne ont été annulées, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. 

Ainsi, le fils du général Tartag, Mohamed Achraf, avait bénéficié avant le Hirak d’un terrain de 50 mille M2 situé au niveau de la zone d’industrielle d’El Bordjia. Le fils de l’ex-coordinateur des services secrets algériens, incarcérés à la prison militaire de Blida depuis le 4 mai 2019, avait obtenu cette concession foncière au nom de l’une de ses sociétés CATRAM. Agé de moins de 30 ans, le fils du général Bachir Tartag avait commencé à bâtir un véritable empire économique et l’une de ses affaires les plus florissantes était son rachat de l’entreprise  Industry Plastic Polystyrène, située à Boumerdès, spécialisée dans la production des panneaux isolants et des emballages de toutes sortes en polystyrène et détenant un capital de 130 milliards de dinars. A Mostaganem, le fils de Tartag ne peut plus jouir désormais de l’exploitation de son assiette foncière à la suite du Hirak qui a obligé les autorités de la wilaya à revoir l’ensemble de leurs attributions foncières.

Le fils d’Abdelmalek Sellal, Farès Sellal condamné en décembre 2019 à 3 ans de prison ferme dans les deux affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2019, a également perdu plusieurs des terrains qu’il avait pu acquérir auprès de la Wilaya de Mostaganem. Le même sort a été réservé au fils du général-major Menad Nouba, l’ex-patron de la gendarmerie nationale de 2015 jusqu’à 2018 qui avait obtenu des terrains importants au niveau de la wilaya de Mostaganem avec son entreprise Greenwich Mosta.

Ali Haddad a dit également au revoir aux concessions foncières qu’il a obtenu pour son entreprise SPA SAVIEM avec laquelle il voulait lancé une usine de montage des camions italiens Astra. Force est de constater que même des enfants de simples fonctionnaires de l’Etat ont pu jouir de l’exploitation du foncier industriel à Mostaganem. Il ne s’agit pas forcément de progéniture des dirigeants très influents au plus haut sommet de l’Etat algérien.

A titre d’exemple, Melfi Djamila, fille du directeur de protocole de l’ex-ministre de la Poste et des Télécommunications, Imane Houda Feraoun a obtenu à Mostaganem un terrain de 7200 M2 au niveau de la zone touristique CAP IVI. Les enfants du contrôleur de la police, Lazrag Ghali, l’ex-secrétaire Général de la DGSN, avaient également bénéficié de plusieurs terrains. L’un de ses enfants, Toufik, a bénéficié d’un terrain de 800 M2 en juillet 2018 au niveau d’une zone d’expansion touristique à Mostaganem. Ce terrain a été revendu par la suite par le fils de ce haut responsable de la DGSN au groupe privé AZ en contrepartie de 1,5 milliard de centimes.

Le deuxième fils de l’ex-secrétaire général de la DGSN, Abdelhadi, a bénéficié lui aussi d’un terrain de 330 M2 situé tout près de la plage des Sablettes. Leur père, Lazrag Ghali, avait obtenu, quant à lui, un logement F5 et 3 locaux commerciaux attribués par l’agence foncière de la wilaya de Mostaganem en 2018.

Après le déclenchement du Hirak, en février 2019, les responsables de la wilaya de Mostaganem ont revu toutes ces décisions pour éviter de se retrouver… en prison. Si le Hirak n’avait pas eu lieu, la spoliation des terrains à Mostaganem aurait certainement connu des dimensions encore plus dramatiques.

dernières nouvelles
Actualités