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vendredi, avril 19, 2024

Comment l’intervention massive de l’Etat dans l’économie empêche la prospérité de l’Algérie

L’Algérie vient de recevoir l’une des plus mauvaises notes du récent rapport Fraser 2022 sur la liberté économique, au regard du critère « taille de l’État ». L’Algérie occupe le 163ème rang sur 165 pays étudiés. Cela signifie que l’Etat algérien est considéré comme l’un des deux régimes les plus autoritaires dans le monde empêchant ainsi le développement de la liberté économique dans le pays. 

L’Algérie est l’un des deux pires pays au monde où l’Etat intervient massivement et excessivement dans l’économie. Dans la dernière édition de l’’Indice de la liberté économique dans le monde (Economic Freedom in the World Index) de l’Institut Fraser, l’Algérie a reçu la note chaotique de 4,41/10  au regard du critère « taille de l’État ». Avec ce score, elle occupe le 163ème rang sur 165 pays étudiés, l’Algérie est considérée ainsi comme beaucoup plus autoritaire que la Chine, la Russie ou encore l’Irak ainsi que l’Egypte.

L’emprise étendue de l’État dans l’activité économique porte un énorme préjudice au développement de l’Algérie compromet dangereusement la création de richesses. C’est du moins ce que conclut l’analyse du Fraser Institute, think tank libéral canadien dédié à l’analyse des effets des politiques publiques sur la prospérité et la liberté des individus. Plus l’emprise de l’Etat est importante, plus la note de liberté économique s’en trouve diminuée.

Le Fraser Institute analyse la liberté économique autour de 5 grands critères :
· Taille de l’État : ce dernier a-t-il tendance à réduire les choix des individus par un interventionnisme exacerbé dans l’activité économique à travers les dépenses publiques, la fiscalité et des prises de participation étatiques ?
· Système juridique et droits de propriété : les personnes et les biens sont-ils correctement protégés ?
· Politique monétaire : la monnaie est-elle saine, autrement dit est-elle à l’abri d’une inflation qui érode la valeur des salaires et des biens ?
· Échanges internationaux : la liberté des échanges est-elle garantie ?
· Corpus réglementaire et législatif : le niveau de régulation étatique du marché du travail, du marché du crédit, etc. est-il suffisamment limité afin de ne pas entraver l’activité économique ?

Chacun de ces postes est lui-même détaillé en plusieurs axes, de telle sorte que la note globale obtenue par les pays résulte de 42 critères, auxquels il faut ajouter un ajustement « de genre » destiné à tenir compte de l’acquisition progressive par les femmes de droits économiques identiques à ceux des hommes (ouvrir un compte en banque en leur nom, créer une entreprise en leur nom, etc.)

La comparaison de l’Algérie avec ses voisins maghrébins ou les autres pays africains montre clairement que l’ampleur monstrueuse de l’État couplé à la surabondance des réglementations sont les deux facteurs principaux de son manque de liberté économique.

L’Etat algérien est clairement obèse, sa bureaucratie absurde et les piètres résultats de ses grandes politiques publiques sur l’emploi et le pouvoir d’achat, sans parler de la situation dégradée des monopoles de la santé et de l’éducation, provoquent un important retard de développement et plombe les performances de l’économie algérienne.

Les experts du Fraser Institute ont démontré dans leurs recherches que plus les pays jouissent d’une grande liberté économique telle que définie dans leurs index respectifs, plus ils sont prospères et plus les valeurs de progrès humain sont élevées. L’interventionnisme trop autoritaire de l’Etat algérien empêche malheureusement ces acquis positifs et maintient notre pays dans le sous-développement chronique.

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