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samedi, avril 20, 2024

Célébration du 3e anniversaire du Hirak : plusieurs actions de protestation organisées en Europe par des militants de la diaspora algérienne

Des collectifs de la diaspora algérienne en Europe se mobilisent pour organiser de nombreux rassemblements et plusieurs actions de protestation en prévision de la célébration du 3e anniversaire du Hirak. Hier samedi, un premier rassemblement a été organisé devant le Consulat général d’Algérie à Paris situé près de Nation. 

Et ce dimanche, des militants du Hirak organisent un autre rassemblement à Rome au niveau de la Piazza Della Bocca Verità pour « faire entendre la voix du Hirak contre l’Oubli » et dénoncer la complicité de l’Union Européenne avec les dérives autoritaires du régime algérien. Les organisateurs de ce rassemblement ont également rappelé la nécessité de revenir à l’esprit de la Plate-forme de Sant’Egidio ou « Contrat de Rome », à savoir la feuille de route trachée lors de la fameuse réunion des partis politiques de l’opposition algérienne, qui fut organisée le 13 janvier 1995 à Rome  à l’initiative de la communauté catholique de Sant’Egidio à Rome. Son but était de trouver une solution politique et pacifique à la crise algérienne des années 1990. Rejetée en bloc et en détail par le pouvoir algérien, elle ne déboucha sur aucune mesure concrète.

Dans cette fameuse plateforme de Rome, les opposants algériens avaient appelé au rejet de la violence pour accéder ou se maintenir au pouvoir, le rejet de toute dictature quelle que soit sa nature ou sa forme et le droit du peuple à défendre ses institutions élues, le respect et la promotion des droits de la personne humaine tels qu’énoncés par la Déclaration universelle, les pactes internationaux sur les droits de l’homme, la convention internationale contre la torture et consacrés par les textes légaux, le respect de l’alternance politique à travers le suffrage universel, le respect de la légitimité populaire. Les signataires de ce contrat national avait réclamé aussi la primauté de la loi légitime et la garantie des libertés fondamentales, individuelles et collectives que sont la race, le sexe, la confession et la langue.

Des étapes pour une transition politique pacifique ont été également proposées et elles consistaient dans la libération effective des responsables du FIS et de tous les détenus politiques ainsi que la constitution d’une commission indépendante pour enquêter sur ces actes de violence et les graves violations des droits de l’homme. Parmi les signataires de ce Contrat de Rome, il y avait le Front de libération nationale (FLN) d’Abdelhamid Mehri, le Front des forces socialistes (FFS de Hocine Aït Ahmed et Ahmed Djeddaï,  le Front islamique du salut (FIS) représenté par Rabah Kebir et Anouar Haddam, le Mouvement pour la démocratie en Algérie représenté par Ahmed Ben Bella et Khaled Bensmaïn et le Parti des travailleurs de Louiza Hanoune,  le Mouvement de la renaissance islamique (Ennahda) d’Abdallah Djaballah, et enfin le mouvement de Jazaïr musulmane contemporaine représenté par Ahmed Ben Mohammed.

Signalons en outre que plusieurs autres rassemblements sont prévus dans d’autres villes européennes comme le rassemblement du 17 février prochain prévu à Bruxelles en Belgique au niveau de la Place Schuman. Le 20 février prochain, des militants de la diaspora algérienne ambitionnent d’organiser une grande marche dans les rues de Paris pour célébrer l’anniversaire du Hirak. Une autre importante marche est prévue aussi à Barcelone en Espagne le 26 février prochain pour dénoncer la complicité des Etats Européens avec le régime algérien qui viole et bafoue les droits humains les plus élémentaires. Soulignons en dernier lieu qu’un rassemblement est prévu devant le siège de l’ONG Amnsty International à Paris pour faire entendre la voix des détenus politiques qui croupissent dans les prisons algériennes.

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