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vendredi, mars 29, 2024

Béjaia, Beni Ourtilane et la Kabylie défient la répression et poursuivent la contestation

Si le Hirak est au point mort dans presque toutes les régions en Algérie, la Kabylie notamment Béjaia et Béni Ourtilane dans la wilaya de Sétif sont les derniers bastions de la contestation citoyenne. Des bastions qui refusent la reddition et défient encore et toujours la répression. Preuve en est, ce vendredi 2 octobre, à Béjaia, des centaines de manifestants sont sortis dans les rues pour crier « Daoulia Madani machi Askaria » (Etat civil et pas militaire). 

Malgré un fort et impressionnant dispositif sécuritaire à travers lequel les autorités algériennes espéraient faire peur aux habitants de Béjaia, les manifestants ont investi plusieurs rues afin de marcher contre la dictature du régime algérien et réclamer encore et toujours le changement démocratique. « Nous ne reconnais pas Tebboune. Nous rejetons la Constitution. En Kabylie, il n’y aura aucun scrutin », ont scandé encore les manifestants bougiotes qui n’ont pas été impressionnés par les forces de sécurité mobilisées en grande pompe pour stopper les marches citoyennes et verrouiller les principales artères de la ville.

Pour l’heure, aucun affrontement n’a été signalé à Béjaia et les marches populaires se déroulent toujours dans le calme et un climat entièrement pacifique en dépit des provocations policières et quelques arrestations musclées dont on ignore encore le nombre exact.

Beni Ourtilane est l’autre ville qui a marqué sa présence sur le terrain de la contestation ce vendredi 2 octobre. Des dizaines de manifestants ont organisé une marche dans les rues de la ville pour réclamer le départ du « régime militaire » et exprimer leur refus du projet de la nouvelle constitution qui fera l’objet d’un référendum populaire le 1er novembre prochain. A Beni Ourtilane, les forces de l’ordre ont été beaucoup plus discrètes qu’à Béjaia. Depuis de longues semaines, Béjaia et Beni Ourtilane ont brisé l’immobilisme politique général qui règne dans le pays en poursuivant la contestation populaire sans faire la moindre concession en dépit des arrestations arbitraires et des condamnations punitives à la prison ferme. Ces deux régions en Kabylie ont démontré ainsi qu’elles sont les seuls foyers de militantisme engagé où les habitants ont un niveau de conscience politique très élevé.

A signaler enfin que des petits groupes de citoyens ont tenté d’organiser des rassemblements pacifiques à Mostaganem et Sidi Bel-Abbès, mais sans succès. Des arrestations de plusieurs militants du Hirak ont été signalées à Mostaganem. Dans les autres régions du pays, un calme plat a été observé et les forces de sécurité sont toujours sur le qui-vive.

 

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