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jeudi, avril 25, 2024

Aux frontières franco-espagnoles : les policiers totalement dépassés par l’important flux des Harragas algériens

Les frontières franco-espagnoles sont en alerte maximale et la Police française a renforcé ses dispositifs de surveillance pour identifier et interpeller les migrants illégaux algériens, les fameux Harragas, qui tentent de rallier la France depuis l’Espagne où ils débarquent massivement ces dernières semaines sur les plages des côtes de l’extrême-sud espagnol à la suite d’une traversée périlleuse de la Méditerranée. 

Les voitures, les trains et mêmes les bus en provenance de l’Espagne sont régulièrement arrêtées, « fouillés » pendant de longues minutes et leurs passagers soumis à des contrôles stricts afin dé vérifier s’ils ont le droit d’entrer ou de séjourner légalement sur le territoire français. Ces nouveaux contrôles sécuritaires font suite au flux de plus en plus alarmant de Harragas algériens vers la France, certifient à ce sujet plusieurs sources médiatiques françaises.

Mais ces contrôles de Police et le verrouillage des frontières franco-espagnoles ne découragent pas les harragas algériens qui prennent tous les risques pour « passer » de l’Espagne vers la France. Et la détresse de ces harragas commencent à émouvoir les élus  français et associations de la société civile qui appellent à une autre approche pour gérer ce « drame migratoire ».

Sur son site internet, la télévision publique France 3 a publié un émouvant reportage sur la situation des Harragas algériens à Cerbère, une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie dans le pays Catalan à la frontière espagnole. Ce reportage décrit parfaitement « la pression migratoire » qui augmente depuis le début de cette année 2021. Une pression alimentée essentiellement par les Harragas algériens de plus en plus nombreux à débarquer en Espagne grâce à leurs embarcations de fortune.

« La police aux frontières a interpellé 39 passeurs au mois d’octobre contre une dizaine habituellement, un triste record qui met en exergue l’absence de structures capables d’accompagner le flux des migrants », nous apprend ainsi ce reportage de France 3 Occitanie, une édition régionale de la télévision publique française.

Ce reportage a suivi les traces de deux Harragas algériens, Mohammed, 20 ans, et Hocine, 25 ans, deux migrants qui sont frères.  « Tous deux sont arrivés d’Algérie pour fuir ce qu’ils décrivent comme un « chaos social et politique ». Dans leur pays, on les surnomme les brûleurs, ils ont mis le feu à leurs papiers d’identité pour tenter d’éviter l’expulsion d’Europe », raconte ainsi France 3 qui décrit les souffrances endurées par ces deux migrants algériens qui tentent de rejoindre Perpignan puis puis Marseille qui abrite une importante communauté algérienne en France.

« Prêts à tout, même à mourir pour tenter leur chance en Europe, les deux ont quitté Mostaganem, au Nord-Ouest de l’Algérie, à 18 sur une embarcation de fortune. Coût du voyage : 1.800 euros. Épuisés, désorientés, Hocine et Mohammed ne parlent pas français. Ils sont parvenus à rejoindre la France après quinze jours passés en Espagne », raconte ainsi France 3 dans ce reportage qui tente de cerner les multiples facettes de la problématique des Harragas algériens en France.

« Il n’y a rien là-bas, en Algérie. C’est sans issue pour nous. On veut juste travailler, trouver un boulot, se construire un avenir », témoigne ainsi Hocine au micro de France 3 pour expliquer les raisons qui l’incitent à prendre tous les risques inconsidérés pour rejoindre Marseille.

A Cerbère, les migrants transitent souvent via les tunnels de la SNCF, au péril de leur vie. « Jusqu’à une soixantaine dans la journée », témoigne pour sa part dans ce même reportage David Cerdan, délégué syndical CGT-SNCF, l’entreprise ferroviaire publique française. « Il faut absolument organiser un accueil et être capables d’orienter tous ces gens perdus… », s’alarme le même interlocuteur.

Un sentiment que partage le maire de Cerbère, Christian Grau. « Ce problème ne sera géré ni par les barbelés aux frontières, ni par les forces de police. Nous n’avons ni associations, ni structures qui permettent de répondre à ce flux », relève-t-il enfin.

 

 

 

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4 تعليقات

  1. France 3 ou AFP c’est blanc bonnet et bonnet blanc.

    Dans le reportage cité que Semar dit avoir vu, il parle de 2 clandestins qui assimile à un  » important flux « .

    Hahahaha ! Et franchement, ces individus qui disent il n’y a rien en Algérie et qu’ils veulent travailler, je rigole car le travail manuel est présent en Algérie, que ce soit dans la maçonnerie, dans l’agriculture ou encore dans le balayage des rues et ces métiers sont en majeure partie occupés par des clandestins hmarocains qui sont au nombre de 700.000. Par comparaison à même quelques centaines d’algériens, c’est le jour et la nuit.

    Qui plus est, ces clandestins croient à tord trouver leur Eldorado en s’exilant de la sorte au péril de leur vie.

    Ce qui est faux. Le minimum monétaire pour essayer de subsister est de 1050 € et ces gens là, bêtes qu’ils sont ils convertissent cette somme en dinars pour atteindre la somme de 1050 * 150 = 157500 dinars, ce qui leur semble très largement suffisant pour vivre tels des pachas.

    Tout est dans la tête et comme ces gens là sont non seulement écoutent des racontars de boniments mais en plus sont incapables de raisonnement, ils se lancent dans une aventure sans issue, surtout vu l’ambiance avec Zemmour et cie suivi de Macron qui dézinguent les immigrés pourtant réguliers.